BFMTV
Suisse

Credit Suisse fait un pas dans les cryptomonnaies

Le numéro deux du secteur bancaire helvétique annonce ce mardi un partenariat avec la société spécialisée dans les actifs numériques Taurus.

Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire helvétique, annonce mardi un partenariat avec Taurus, une entreprise genevoise spécialisée dans les actifs numériques et la blockchain, pour qui elle a mené une levée de fonds. Ce partenariat doit lui permettre de "participer à l'émergence d'un écosystème dans les actifs numériques", indique la banque dans un communiqué, précisant qu'elle compte lancer "prochainement" des services pour les clients de sa branche suisse.

Il doit notamment permettre "d'acquérir des capacités techniques" pour "codévelopper et exploiter" les opportunités de marchés" émanant des applications stratégiques de la technologie des registres distribués", ajoute la banque en pleine restructuration. Dans un communiqué séparé, la société genevoise Taurus précise que la levée de fonds menée par Credit Suisse inclut d'autres investisseurs, dont le géant bancaire allemand Deutsche Bank, la banque privée suisse Pictet et la société de capital-risque libanaise Cedar Mundi Ventures.

65 millions de dollars

Fondée en 2018 par des cadres issus du secteur bancaire, Taurus fournit des services aux banques pour l'émission, le stockage et les échanges d'actifs numériques tels que les cryptomonnaies et les actifs tokénisés.

La levée de fonds menée par Credit Suisse lui a permis de récolter 65 millions de dollars (60 millions d'euros) qui doivent notamment servir à financer le recrutement d'ingénieurs pour continuer à développer sa plateforme et à ouvrir des bureaux en Europe et aux Emirats arabes unis.

Cette levée de fonds a été approuvée par la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers en Suisse, précise le communiqué. "Nous allons ouvrir en premier lieu des bureaux à Paris et à Dubaï (sous réserve de l'accord du régulateur), deux places stratégiques qui voient le marché des actifs numériques s'accélérer", a déclaré son cofondateur, Lamine Brahimi, dans un entretien avec le magazine suisse Bilan.

"Depuis Paris seront également gérés les marchés allemands et luxembourgeois", a-t-il détaillé, expliquant que le bureau de Dubaï, de son côté, "facilitera notre positionnement en Arabie saoudite, Qatar, Koweït et Bahreïn".

Pauline Armandet avec AFP