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Pour le PS, Angela Merkel impose un nouveau traité à la France

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a estimé lundi que l'accord franco-allemand annoncé lundi pour répondre à la crise de la zone euro constituait pour la France un abandon de souveraineté. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahe

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a estimé lundi que l'accord franco-allemand annoncé lundi pour répondre à la crise de la zone euro constituait pour la France un abandon de souveraineté. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahe - -

PARIS (Reuters) - L'accord franco-allemand annoncé lundi pour répondre à la crise de la zone euro obéit à la volonté de la chancelière allemande...

PARIS (Reuters) - L'accord franco-allemand annoncé lundi pour répondre à la crise de la zone euro obéit à la volonté de la chancelière allemande Angela Merkel et constitue pour la France un abandon de souveraineté, estime le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé un accord qui sera soumis aux autres dirigeants des Vingt-sept au Conseil européen qui s'ouvre jeudi à Bruxelles.

Paris et Berlin souhaitent notamment des sanctions automatiques en cas de non-respect de la règle du déficit public inférieur à 3% du PIB pour les pays de la zone euro et l'adoption par ces pays d'une règle d'or d'équilibre budgétaire.

Le président français et la chancelière allemande ont rejeté en outre le recours aux euro-obligations (eurobonds) et se sont abstenus de faire des commentaires sur la politique de la Banque centrale européenne.

"Cela confirme ce que nous redoutions, c'est un véritable abandon de souveraineté de la France", a réagi Benoît Hamon sur BFM TV.

"Ce que j'observe, c'est que Mme Merkel voulait un nouveau traité, ce qui paraît assez curieux pour répondre à la crise, mais elle a obtenu son nouveau traité", ajoute-t-il.

"Elle ne voulait pas que l'on change les règles de la BCE et elle a obtenu satisfaction. Elle ne voulait pas des eurobonds, elle a obtenu satisfaction. Elle voulait de la discipline budgétaire et des sanctions automatiques, elle a gagné."

Avant la rencontre de lundi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le Parti socialiste avait accusé, par la voix de son candidat à la présidentielle de 2012, François Hollande, la France d'être à la remorque de l'Allemagne dans la gestion de la crise des dettes souveraines qui ébranle la zone euro.

Certains responsables socialistes ont été taxés par la majorité de germanophobie, notamment le "troisième homme" de la primaire du PS, Arnaud Montebourg, qui a accusé Angela Merkel de mener une politique "à la Bismarck".

Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse