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Portugal: polémique après l'accueil de réfugiés ukrainiens par des militants prorusses

La ville de Setubal, au Portugal (Illustration)

La ville de Setubal, au Portugal (Illustration) - Diego Delso - Wikicommons

Des militants prorusses ont accueilli des réfugiés ukrainiens au Portugal, ce qui suscite la polémique sur place. La mairie de Setubal, touchée par le scandale, a pris des mesures.

Une polémique a éclaté vendredi au Portugal après des informations de presse révélant que des réfugiés ukrainiens étaient accueillis par des militants prorusses. D'après l'hebdomadaire Expresso, un membre proéminent de la communauté russe établie au Portugal et son épouse, qui travaille pour la mairie de Setubal, ont participé à l'accueil d'au moins 160 réfugiés ukrainiens.

Selon une réfugiée ukrainienne ayant témoigné pour ce journal, le couple lui aurait notamment demandé où se trouvaient les membres de sa famille restés en Ukraine après l'invasion déclenchée par Moscou le 24 février. Face au tollé provoqué, la mairie de Setubal a réagi dans un communiqué annonçant que cette fonctionnaire russe serait retirée des équipes assurant l'accueil des réfugiés ukrainiens.

"C'est pareil dans toute l'Europe"

Début avril, l'ambassadrice d'Ukraine à Lisbonne, Inna Ohnivets, avait affirmé dans un entretien à la chaîne CNN Portugal que des "organisations prorusses" s'étaient infiltrées dans les structures d'accueil aux réfugiés.

"Aussitôt que des réfugiés ont commencé à arriver au Portugal, en mars, nous avons été alertés que certains avaient été reçus par des éléments prorusses se faisant passer pour des membres d'organisations internationales ou même ukrainiennes", a déclaré le président de l'Association des Ukrainiens du Portugal, Pavlo Sadoka.

"C'est pareil dans toute l'Europe", a-t-il assuré à l'agence Lusa après avoir échangé avec des associations similaires dans d'autres pays.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le Portugal a accueilli plus de 33.000 réfugiés ukrainiens, doublant ainsi la taille de cette communauté immigrée, devenue la deuxième la plus importante du pays.

A.A. avec AFP