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"Nous sommes très prudents": l'Élysée sceptique après l'annonce du cessez-le-feu à Marioupol

Un hôpital pédiatrique bombardé à Marioupol (Ukraine), le 9 mars 2022.

Un hôpital pédiatrique bombardé à Marioupol (Ukraine), le 9 mars 2022. - BFMTV

Paris est resté très mesuré après l'annonce du cessez-le-feu à Marioupol par la Russie, en expliquant qu'il fallait rester prudent.

Pas de réaction enjouée pour le moment. Alors que Moscou a annoncé le début d'un cessez-le-feu à Marioupol à partir de ce jeudi pour évacuer des civils, la France se montre sceptique.

"Nous sommes très prudents à ce stade car ce n'est pas la première fois que la Russie fait une annonce de ce type: cessez-le-feu local ou 'régime de silence' comme ils le formulent", tempère l'Élysée.

"Quand on le verra, on le croira"

Un appel d'une heure a eu lieu mardi entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, qui portait en grande partie sur la question des civils à Marioupol, largement détruite par les bombardements depuis le début de l'offensive russe. "Le Président a énoncé clairement les exigences hier pour que les évacuations soient possibles, le Président russe avait dit qu'il reviendrait vers lui, à ce stade il ne l'a pas fait", déclare l'Élysée, en assurant que des vérifications auront donc lieu dans les prochaines heures.

La France avait en effet proposé une opération humanitaire à Marioupol en partenariat avec la Grèce et la Turquie. Pour que cela soit possible, Paris avait demandé un cessez-le-feu, mais également un accès humanitaire et la protection des populations civiles. Autant d'exigences qui n'avaient pas été acceptées par la Russie à la fin de l'entretien.

Le ministère de la Défense russe a assuré que cette évacuation aura lieu avec la "participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et du Comité international de la Croix-Rouge". Reste à savoir si les Occidentaux et les Ukrainiens accepteront les conditions. Interrogée sur BFMTV, la députée ukrainienne Lesia Vasylenko a ainsi déclaré: "quand on le verra, on le croira".

Par Ulysse Gosset avec Anthony Audureau