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Paris, Marseille, Montpellier... De nombreuses manifestations en France contre la guerre en Ukraine

Des centaines de manifestants se sont réunis ce samedi dans plusieurs villes de France pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Maudite soit la guerre", "Poutine bombarde ma belle Ukraine": dans plusieurs villes de France, des manifestants ont protesté ce samedi contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie et conspué le président russe, très inquiets de savoir "jusqu'où il peut aller".

À Strasbourg, siège du Conseil de l'Europe, 3100 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées avec drapeaux ukrainiens et pancartes proclamant "Poutine killer" ("Poutine tueur") ou "Stop à la guerre".

Vladimir "Poutine et toute sa clique devront payer le prix pour cette agression et devront faire face à un tribunal international", a lancé à la foule Borys Tarasyuk, représentant permanent de l'Ukraine au Conseil de l'Europe.

5.000 manifestants à Paris

Sur la place de la République, à Paris, 5000 manifestants, selon la préfecture de police, scandaient "Poutine assassin", "Poutine terroriste". Telle Liliya Gryshuk, Ukrainienne de 29 ans résidant à Paris, qui tranche: les gens en France "ne s'y attendaient pas (à la guerre). Nous on avait raison: Poutine, c'est une ordure". "Et personne ne va nous aider?", interroge la jeune femme.

À la tribune du rassemblement "Non à la guerre en Ukraine", convoqué notamment par SOS Racisme et le Mrap, le journaliste et député européen (Renew Europe) Bernard Guetta évoque, lui, l'Ukraine attaquée par la Russie en assurant que "David va gagner contre Goliath".

Parmi les quelque 250 manifestants réunis à Montpellier, Edgar Parant, 21 ans, étudiant en droit, lâche à propos de Poutine: "Ce qu'il fait aujourd'hui à Kiev, il peut le refaire demain à Varsovie ou Bucarest".

"On dirait que les gens ont oublié la Deuxième Guerre mondiale", dit à Lille la manifestante Tatiana Silvanovitch, originaire de Biélorussie, qui conclut: "Poutine veut recréer l'empire russe et on ne sait pas jusqu'où il peut aller...".

"Stop War, stop Poutine" (Arrêtez la guerre, arrêtez Poutine), "Nato act" (L'Otan, agissez), "Europe do more" (L'Europe, faites-en plus), pouvait-on lire sur les pancartes brandies à Marseille, jumelée avec Odessa (sud-ouest de l'Ukraine). Dans la deuxième ville de France, les manifestants étaient 700 selon la préfecture.

Nantes, Clermont-Ferrand, Grenoble...

Les manifestants étaient aussi un millier à s'être rassemblés à Nantes, environ 350 à Clermont-Ferrand, 300 à Grenoble, Saint-Etienne ou Bordeaux, 200 à Chambéry ou une centaine au Puy-en-Velay.

À Bordeaux, le rassemblement s'est tenu en présence notamment de la candidate PS à l'élection présidentielle Anne Hidalgo. Des pancartes demandaient l'exclusion de la Russie du système bancaire internationale SWIFT ou dénonçaient l'Europe comme "esclave" du gaz russe.

"Je ne veux pas que des soldats français aillent mourir en Ukraine mais je veux qu'on fasse tout pour stopper Poutine !", argumentait Kostia, 25 ans, doctorant en chimie, vêtu d'une chemise traditionnelle aux motifs brodés. Lui-même dit penser à retourner en Ukraine: "pour me battre".

Cy.C avec AFP