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Marioupol: Moscou annonce un cessez-le-feu lundi pour évacuer l'usine Azovstal, Kiev dément

La Russie a annoncé ce lundi que ses troupes, ainsi que ses alliés séparatistes, interrompraient les combats dans la zone industrielle de Marioupol à compter de 14h pour permettre l'évacuation des civils, mais l'Ukraine dément tout accord pour un couloir humanitaire.

Alors que la Russie a annoncé son intention de cesser les hostilités ce lundi pour permettre l'évacuation des civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d'Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, Kiev dément de son côté tout accord pour un couloir humanitaire depuis Azovstal.

"Je déclare officiellement et publiquement que malheureusement, il n'y a aucun accord concernant un couloir humanitaire depuis Azovstal aujourd'hui", a écrit sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, peu après l'annonce des russes.

En effet, ce lundi matin, les forces Vladimir Poutine et leurs supplétifs ukrainiens prorusses annonçaient s'engager à "cesser unilatéralement les hostilités à 14 heures, heure de Moscou (soit 13h en France), retirer les unités à une distance sûre et assurer le départ" des civils "dans la direction de leur choix", ainsi que le déclarait le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Celui-ci précisait:

"Si des civils se trouvent toujours dans l'usine métallurgique, alors nous exigeons expressément des autorités de Kiev qu'elles donnent aux commandants des formations nationalistes (ukrainiennes) l'ordre de les relâcher", a ajouté le ministère russe.

Réfugiés dans un dédale de galeries

L'immense usine Azovstal est le dernier réduit contrôlé par les forces de Kiev à Marioupol, grande ville portuaire ravagée par les bombardements après plusieurs semaines de siège.

Si les bâtiments du complexe métallurgique sont en grande partie détruits en surface, un vaste réseau de galeries souterraines a permis jusqu'ici aux combattants ukrainiens de priver les forces russes d'un contrôle total. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu'environ un millier de civils et des centaines de blessés y étaient toujours retranchés, dans des conditions catastrophiques, manquant d'eau et de vivres.

La Russie a plusieurs fois exigé la reddition des combattants d'Azovstal, que Moscou présente comme des extrémistes et des mercenaires étrangers. L'Ukraine a prévenu qu'elle romprait les négociations avec la Russie si ses derniers combattants à Azovstal étaient tués.

R.V. avec AFP