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Europe

Les Grecs seront consultés par référendum

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Le Premier ministre grec a créé la surprise lundi soir en annonçant un prochain référendum sur le plan de rigueur imposé par l'UE en contrepartie de son aide financière. En cas de «non», le processus européen adopté la semaine dernière tomberait à l'eau.

Le processus adopté mercredi dernier - et applaudi par toutes les places financières - par les pays de l'Eurogroupe pourrait bien être réduit à néant. Les Grecs seront en effet consultés par référendum sur ce nouveau plan d'aide européen, a annoncé lundi le Premier ministre George Papandréou.

«Nous faisons confiance aux citoyens»

« Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement », a-t-il déclaré à des élus du Parti socialiste (Pasok) au pouvoir. La date du référendum n'a pas été fixée mais il devrait être organisé d'ici quelques semaines, une fois le plan finalisé, a précisé le chef du gouvernement. Papandréou a, en outre, demandé un vote de confiance pour avoir le soutien nécessaire afin de poursuivre sa politique pour le reste de son mandat qui se termine en 2013.

60% des Grecs estiment que l'accord européen est négatif

La semaine dernière à Bruxelles, les dirigeants de la zone euro sont parvenus à arracher un accord sur une décote de 50% sur les titres de la dette grecque et sur une nouvelle tranche d'aide de 130 milliards d'euros. Or près de 60% des Grecs estiment que l'accord est négatif ou probablement négatif, selon un sondage publié samedi par le journal To Vima. Pour environ la moitié des 1.009 personnes interrogées par téléphone, le texte est un coup porté à la souveraineté du pays, en confiant la conduite de l'économie à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI).