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Les Bourses européennes rechutent lourdement

A la Bourse de Francfort, vendredi. Les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse vendredi, les valeurs bancaires et les dissensions politiques en Europe ayant mis un terme à trois séances de hausse d'affilée. A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse

A la Bourse de Francfort, vendredi. Les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse vendredi, les valeurs bancaires et les dissensions politiques en Europe ayant mis un terme à trois séances de hausse d'affilée. A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse - -

par Alexandre Boksenbaum-Granier et Juliette Rouillon PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse vendredi, les valeurs...

par Alexandre Boksenbaum-Granier et Juliette Rouillon

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse vendredi, les valeurs bancaires et les dissensions politiques en Europe ayant mis un terme à trois séances de hausse d'affilée.

L'indice CAC 40 a terminé en baisse de 3,6% à 2.974,59 points. Sur la semaine, l'indice phare de la place parisienne chute de 5,52%.

Parmi les autres grandes places européennes, Londres a perdu 2,35%, Francfort 4,04% et Milan 4,93%. L'indice EuroStoxx 50 chute de 4,15%, portant à 6,62% son recul hebdomadaire.

"Il y a eu plusieurs rumeurs qui ont pesé sur le marché", commente Andréa Tueni, analyste marchés chez Saxo Banque évoquant en premier lieu la démission du chef économiste de la BCE Jürgen Starck.

Des sources ont indiqué à Reuters que le départ de Jürgen Stark, membre du directoire et chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), était motivé par un désaccord avec la politique de rachat d'obligations d'Etat.

Ce départ, confirmé par la BCE, qui a mis en avant des "raisons personnelles", illustre les difficultés des dirigeants européens à s'entendre pour résoudre la crise de la dette, soulignent les analystes.

"On a également évoqué des propos de Geithner selon lesquels il n'y aurait pas d'action coordonnée du G7 ce week-end, et enfin une autre rumeur évoquant un défaut sur la dette grecque dès ce week-end", ajoute Andréa Tueni prévenant que tant qu'il n'y aura pas de consensus sur les dettes souveraines et les banques, le marché s'expose à un choc majeur avec une chute encore plus prononcée.

DES BANQUES PAS SUFFISAMMENT PRÉPARÉES

Autre illustration des dissensions européennes, la Grande-Bretagne ne participera pas à une taxe sur les transactions financières de la zone euro alors que les ministres des Finances français et allemand avaient auparavant insisté pour la l'instauration d'une telle taxe.

L'incapacité des dirigeants européens à s'entendre accroît particulièrement la nervosité des investisseurs, l'indice de volatilité implicite de l'EuroStoxx 50 ayant bondi de 19,61%.

Du côté des valeurs, les bancaires ont été particulièrement affectées, d'autant plus que la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a estimé que le risque d'une crise de liquidités ne devait pas être écarté et a réaffirmé que certaines banques avaient besoin de fonds propres supplémentaires.

"Le secteur bancaire est malmené en raison des inquiétudes accrues sur les dettes souveraines et les banques françaises pourraient ne pas supporter un défaut de la Grèce ou en tout cas pourraient ne pas y être suffisamment préparées", indique Andréa Tueni.

L'indice Stoxx des banques européennes (-5,25%) a accusé la plus forte baisse sectorielle devant l'assurance (-4,79%) et l'automobile (-4,67%). Société générale a chuté de 10,58%, plus forte baisse du CAC 40, Raiffeisen Bank de 11,23% et Barclays de 9,43%.

Conséquence du regain d'inquiétudes des investisseurs, les actifs les moins risqués sont plébiscités. Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans est ainsi tombé à moins de 1,74%, contre près de 1,84% la veille en clôture.

L'euro se négocie à moins de 1,37 dollar, à 1,3649 dollar (-1,82%), et perd 0,72% face au franc suisse à 1,2066 franc.

Edité par Matthieu Protard