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Les Bourses européennes grimpent à la mi-séance

L'accord sur la croissance et les banques trouvé par les dirigeants de la zone euro dope les Bourses européennes à la mi-séance vendredi. À Paris, le CAC 40 affiche une hausse de 2,75%, Francfort progresse de 2,71%, Londres de 1,79%, tandis que l'Eurostox

L'accord sur la croissance et les banques trouvé par les dirigeants de la zone euro dope les Bourses européennes à la mi-séance vendredi. À Paris, le CAC 40 affiche une hausse de 2,75%, Francfort progresse de 2,71%, Londres de 1,79%, tandis que l'Eurostox - -

PARIS (Reuters) - Un Conseil européen qui a produit des résultats inespérés par les marchés propulsaient les Bourses européennes à un pic d'une...

PARIS (Reuters) - Un Conseil européen qui a produit des résultats inespérés par les marchés propulsaient les Bourses européennes à un pic d'une semaine vendredi.

À Paris, le CAC 40 affiche une hausse de 2,75% à 3135,59 points à 11h15 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 2,71% et à Londres, le FTSE avance de 1,79%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 rebondit de 2,84%.

Avant cela, les places boursières avaient chuté de près de 3% parce que les intervenants ne voyaient rien de concret sortir de ce sommet.

Les dirigeants des Dix-Sept ont conclu dans la nuit un accord prévoyant le recours aux instruments existants du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du Mécanisme de stabilité financière (MES) "de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés" pour les Etats qui respectent les règles de l'Union et les recommandations spécifiques les concernant.

Le FESF et le MES pourront intervenir sur le marché primaire de la dette souveraine comme sur le marché secondaire pour aider l'Espagne et l'Italie si ces deux pays sollicitent leur aide, et le choix des instruments utilisés sera tranché une fois la demande soumise, ont déclaré vendredi des responsables de la zone euro.

En outre, cet emploi des fonds de renflouement européens ne sera plus assorti de mesures exceptionnelles d'austérité ou de réforme structurelle. Pour autant, vu l'ampleur des problèmes financiers de certains pays de la zone euro, le répit boursier pourrait s'avérer temporaire.

"A court terme, la volatilité restera compte tenu que la situation économique de la zone euro reste profondément troublée mais au moins, des progrès concrets ont été accomplis", commente Mike McCudden (Interactive Investor).

Tous les secteurs sont orientés à la hausse mais les valeurs automobiles sont les principales bénéficiaires du rebond, gagnant 3,41%.

L'indice des valeurs bancaires est également en forte hausse, de 3,02%.

A Milan, Unicredit bondit de près de 6,6% après avoir été réservée à la hausse.

L'euro est en hausse contre le dollar, porté par un rally de soulagement, après que les dirigeants européens eurent annoncé des décisions de poids en matière d'union bancaire et d'amélioration des conditions de financement de l'Espagne et de l'Italie.

L'euro a atteint un pic de 1,2628 dollar sur un afflux d'ordres stop, s'éloignant sensiblement du plus bas de 1,2407 dollar inscrit jeudi. Il s'est par la suite stabilisé autour de 1,2600 dollar, avec une résistance se détachant au niveau du pic de juin de 1,2748 dollar.

Les analystes font remarquer que l'euro n'est pas parvenu à franchir de manière décisive une résistance immédiate de 1,2617 dollar. S'il parvient à le faire puis à effacer 1,2630 dollar, alors il pourrait à nouveau tutoyer 1,2748 dollar, affirment-ils.

Les rendements espagnols et italiens ont nettement baissé, surtout ceux des échéances les plus courtes, et les dégagements se sont exercés sur les Bund, après que les leaders de l'Union européenne eurent accepté l'usage des fonds de renflouement à la stabilisation des marchés de la dette et à la recapitalisation directe des banques.

Les rendements des Treasuries sont également en hausse mais moins que ceux des Bunds.

Au point que le rendement du 10 ans allemand a brièvement dépassé celui de son homologue américain, pour la première fois depuis le début février.

Le sommet européen a pris par surprise des intervenants qui n'en attendaient pas grand chose.

Les analystes font valoir toutefois que le répit risque d'être de courte durée, au moins tant que n'aura pas été précisée la notion de "stabiliser" le marché obligataire.

Les cours du pétrole regagnaient autour de trois dollars après l'accord européen sur des mesures d'urgence pour la zone euro, tout en concédant leur plus forte baisse trimestrielle depuis 2008.

Le baril de Brent gagnait plus de 3% au-dessus de 94,50 dollar et le brut léger américain était aussi en forte hausse, à près de 81 dollars, après être tombé jeudi à un plus bas de huit mois.

Ce rebond s'explique par l'accord de Bruxelles qui a "surpris les marchés", dit Thorbjoern Bak Jensen, analyste chez Global Risk Management, mais aussi par les ajustements attendus après la lourde chute trimestrielle.

Tangui Salaün et Wilfrid Exbrayat pour le service français