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Les Bourses européennes encore en recul, peur d'une récession

Les Bourses européennes creusent leurs pertes en matinée vendredi alors que la peur d'un retour en récession des grands pays développés gagne les marchés. /Photo d'archives/REUTERS/Remote/Amanda Andersen

Les Bourses européennes creusent leurs pertes en matinée vendredi alors que la peur d'un retour en récession des grands pays développés gagne les marchés. /Photo d'archives/REUTERS/Remote/Amanda Andersen - -

par Raoul Sachs PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes creusent leurs pertes en matinée vendredi alors que la peur d'un retour en récession des...

par Raoul Sachs

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes creusent leurs pertes en matinée vendredi alors que la peur d'un retour en récession des grands pays développés gagne les marchés.

Vers 11h10, l'indice CAC 40, qui a chuté de 5,48% jeudi, abandonnait 1,8% à 3.020,80 points après un plus bas à 2.947,91.

Londres perdait 1,86%, Francfort 3,08%, Milan 1,55%. Les indices paneuropéens, EuroStoxx 50 et EuroFirst 300 reculaient de 2,26% et 1,97% respectivement.

Les rendements des emprunts d'Etat les mieux notés profitent toujours de la forte aversion pour les actions et tous les actifs risqués. Le taux du Bund 10 ans restent à 2,08% et celui de l'OAT française de même maturité se tend aussi de 1 pdb à 2,77%.

"Le marché a réagi très négativement aux informations économiques relativement peu nombreuses et à très court terme concernant les Etats-Unis", écrivent deux responsables de la stratégie d'Aviva Investors dans une note.

"Toutefois, le coeur du problème reste la résolution de la crise de la dette dans la zone euro qui devra passer par une solution tant politique qu'économique", ajoutent-ils, en jugeant peu probable le scénario d'une récession.

Lars Kreckel, stratégiste chez Exane BNP Paribas à Londres, écrit quant à lui que "la tempête sur les marchés financiers semble déborder sur l'économie réelle et l'accumulation des signaux de stress sur les marchés interbancaires agite le spectre d'un potentiel credit crunch (assèchement du crédit)".

"Les chances d'éviter une récession s'estompent et la probabilité d'un tel scénario augmente de 20%. Le scénario d'une récession mondiale d'un autre côté est loin d'être valorisé dans les cours", ajoute-t-il dans une note.

"VENDRE À CHAQUE REBOND"

Lars Kreckel explique que précédemment, dans l'hypothèse d'une récession profonde (mais non extrême), il estimait que les profits pourraient plonger de 35% depuis un point haut à un plus bas, ce qui impliquait une révision en baisse de 50% du consensus sur les estimations de bénéfice par action, une contraction de 3,0% des marges d'Ebit (excédent d'exploitation) et des ratios cours/bénéfice (PE) abaissé à 11,5, soit 40% de moins que les niveaux actuels.

Il préconise de rester à l'écart des cycliques, préférant la pharmacie, les télécoms et l'agroalimentaire/boissons.

"Nous restons sceptiques sur les actions et notre mot d'ordre reste le même : vendre à chaque rebond."

Les valeurs cycliques continuent de souffrir, Renault (-4,4%), Peugeot (-3,62%) et ArcelorMittal (-3,22%) accusant les plus fortes baisses du CAC 40.

Parmi les bancaires, Lloyds recule de 5,5% et, à Paris, BNP Paribas cède 3,2% et Société générale 3,10%.

Natixis (+0,93%) et Crédit agricole (+0,96%) signent les plus fortes des rares hausses du CAC 40.

Après un recul en début de matinée, l'euro se rapproche de son niveau de jeudi soir (1,4319) et s'échange autour de 1,4314 dollar.

Le baril de pétrole brut léger américain chute de plus de deux dollars à 80,23 et le Brent cède 99 cents à 106,0.

Edité par Dominique Rodriguez