Les Bourses européennes continuent de plonger à l'ouverture

Les principales Bourses européennes chutaient encore lourdement à l'ouverture des marchés vendredi sur fond de perspectives d'une rechute de l'économie mondiale et de contagion de la crise de la dette à l'Espagne et l'Italie.

A 9h30, l'indice CAC 40 cédait 1,96% à 3.255,42 points après avoir ouvert en baisse de 3,05% à 3.219,09 points.

La Bourse de Londres était en recul de 2,72% et celle de Francfort de 2,91%.

Les indices paneuropéens Eurostoxx 50 et FTSEurofirst perdaient respectivement 1,79% et 2,38%.

« Cette baisse ne devrait pas se poursuive sur de nombreuses séances »

François Chaulet est analyste financiers et l'un des directeurs associés de Montségur finances. Il a quelques conseils : « déjà d’éviter dans la panique et dans la peur de vendre. On aura de toute façon des vagues, comme un balancier, parfois positives. Hier matin, on a vu le marché qui cherchait à ouvrir avec une hausse. Il n’est pas certain que cette baisse se poursuive sur de nombreuses séances. Je pense qu’il y aura d’autres occasions pour trouver de meilleurs prix pour sortir les titres pour ceux qui sont le plus pressés. Pour ceux qui investissent en action, il y a des vrais points d’entrée sur les marchés avec des titres qui payent moins de cinq fois les résultats d’exploitation ce qui est très peu qui sont d’autant plus déraisonnablement bas que les profits sont au rendez-vous en 2011 pour les entreprises ».

« Le capital a perdu près de la moitié de sa valeur »

Colette Neuville, présidente de l'association pour la défense des actionnaires minoritaires trouve cette chute inquiétante pour les petits actionnaires « mais elle s'inscrit dans une série de krachs qui se multiplient depuis une vingtaine d'année. En juin 2007 l'indice était au-dessus de 6000 points, aujourd'hui, il est à moins de 3500 et on continue à descendre. Donc ça veut dire que le capital a perdu près de la moitié de sa valeur. Le placement en actions est un placement risqué, ne reprochons pas aux actionnaires les dividendes qu'ils peuvent toucher. Ces dividendes sont très loin de compenser les pertes subies sur le capital ».

La Rédaction avec Aurélia Manoli