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Les Bourses européennes accentuent leurs pertes à mi-séance

A 13h, le CAC 40 recule de 2,84% à 2.843,66 points et affiche une perte de plus de 6% depuis jeudi dernier. /Photo d'archives/REUTERS/Benoit Tessier

A 13h, le CAC 40 recule de 2,84% à 2.843,66 points et affiche une perte de plus de 6% depuis jeudi dernier. /Photo d'archives/REUTERS/Benoit Tessier - -

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes accentuent leurs pertes mardi à mi-séance, prolongeant leur baisse des deux dernières séances, la peur...

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes accentuent leurs pertes mardi à mi-séance, prolongeant leur baisse des deux dernières séances, la peur d'un défaut de la Grèce et d'un retour en récession ne faisant que s'accroître au fil des jours.

A 13h, l'indice CAC 40 recule de 2,84% à 2.843,66 points et affiche une perte de plus de 6% depuis jeudi dernier.

"La tendance reste très négative sur les marchés. C'est toujours le dossier grec qui occupe les investisseurs", commente Andrea Tueni, analyste de marchés chez Saxo Banque.

"La réunion de l'Eurogroupe n'a vraiment pas rassuré. On se rend compte que l'on n'avance pas et un défaut de la Grèce semble plus que jamais d'actualité", explique-t-il.

La participation du secteur privé au second plan d'aide à la Grèce devra être revue pour tenir compte de la situation dégradée de l'économie et des marchés, a déclaré le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker à l'issue d'une réunion des ministre des Finances de la zone euro.

Parmi les autres grandes places européennes, Londres cède 2,7%, Francfort 3,3% et Milan 2,36. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perd 2,65%.

Les banques figurent toujours parmi les plus forts reculs, tirées vers le bas par Dexia (-16%) qui s'effondre après avoir tenu un conseil d'administration d'urgence sur fond de spéculations de démantèlement du groupe.

Le sentiment négatif est renforcé par la chute de Morgan Stanley et Bank of America à Wall Street lundi, attaquées en raison de leur exposition à l'économie européenne, mettant en avant l'image dégradée de l'Europe outre-Atlantique.

"On paye l'absence de plan concret face à une alternative inévitable: le défaut de la Grèce", souligne un trader.

Les inquiétudes sur le sort de Dexia ont fait grimper le coût de l'assurance contre le risque de défaut (CDS) de la France et de la Belgique, alors que le CDS allemand atteignait un record avec le sentiment que Berlin paiera l'essentiel de la facture de la crise de l'euro.

Les difficultés des dirigeants européens à juguler la crise de la dette accentuent les craintes d'une retombée en récession, entraînant les valeurs cycliques toujours plus bas, avec une nouvelle série de révision en baisse des estimations de résultats et d'objectifs de cours dans le secteur.

L'indice européen de la construction et des matériaux abandonne 4,7% et l'indice automobile 5,6%.

Dans le contexte d'inquiétude et d'aversion au risque croissants, le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans se détend, à 1,73%, contre 1,81% la veille.

L'euro poursuit son repli sous 1,32 dollar et se traite à 1,3174/78 dollar, contre 1,3181 la veille en clôture.

De même, le baril de brut léger américain perd encore 1,31 dollar à 76,30 dollars sur fond d'inquiétude sur la croissance mondiale.

Juliette Rouillon, édité par Cyril Altmeyer