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Législatives en Espagne: les conservateurs de Rajoy vainqueurs  mais sans majorité

Le Premier ministre conservateur espagnol Mariano Rajoy

Le Premier ministre conservateur espagnol Mariano Rajoy - AFP

Selon des résultats partiels, le Parti populaire (PP) obtient 28,34% des suffrages, et 124 députés, et perd donc la majorité absolue. Il est suivi du Parti socialiste, avec 22,52% des voix et 94 députés, et du parti de gauche radicale Podemos, qui avec ses alliés totalise 20,46% des voix et 68 députés.

Les conservateurs de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011 en Espagne, arriveraient en tête des élections législatives avec 28,4% des voix, selon des résultats partiels portant sur plus de 70% des bulletins dépouillés. Peu avant 23h, la vice-présidente du gouvernement a confirmé ce succès. Selon ces résultats, le Parti populaire (PP) obtient 28,34% des suffrages, et 124 députés, et perd donc la majorité absolue. Il est suivi du Parti socialiste, avec 22,52% des voix et 94 députés, et du parti de gauche radicale Podemos, qui avec ses alliés totalise 20,46% des voix et 68 députés. Le parti libéral Ciudadanos obtient 13,74% des voix et 36 députés.

Un sondage sortie des urnes réalisé par la télévision publique espagnole plaçait Podemos en deuxième position devant le Parti socialiste.

Le chef du gouvernement espagnol sortant perdrait ainsi la majorité à la chambre des députés. Cette situation laisse envisager de grandes difficultés à constituer des alliances susceptibles de gouverner ensemble alors que l'hypothèse d'un retour aux urnes en 2016 est plausible ce dimanche soir. 

La fin de 32 ans de bipartisme

Après 32 ans de bipartisme qui ont vu se succéder au pouvoir le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP), cette formation de gauche radicale issue du mouvement des "Indignés" inflige aussi sa pire défaite au Parti socialiste, qui avait déjà subi un cuisant échec en 2011.

Podemos et Ciudadanos ont émergé à la faveur d'une crise sans précédent, qui a secoué non seulement l'économie mais aussi les institutions, ternies par la corruption touchant l'ensemble de l'establishment: partis traditionnels, grandes entreprises, syndicats, et même une fille du roi Juan Carlos.

S.A. avec AFP