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Europe

Le Premier ministre finlandais propose d'héberger des réfugiés dans sa maison de campagne

Juha Sipilä, Premier ministre de Finlance

Juha Sipilä, Premier ministre de Finlance - Kenzo Tribouilard - AFP

Alors que l'Europe continue de se diviser sur la stratégie d'accueil des migrants, les initiatives solidaires se multiplient. En Finlande, le Premier ministre a déclaré vouloir "apporter sa pierre à l'édifice" en accueillant des réfugiés dans sa maison de campagne, où il ne se rend que rarement.

Le Premier ministre finlandais Juha Sipilä a annoncé à la télévision publique samedi qu'il se proposait d'héberger des réfugiés dans une maison à la campagne qu'il occupe rarement du fait de ses fonctions à Helsinki.

Située à Kempele, à plus de 500 km au nord de la capitale, "ma maison sert peu actuellement", a justifié M. Sipilä, centriste qui a déjà lancé de multiples appels aux Finlandais pour se montrer solidaires envers ceux qui arrivent dans le pays.

"Je veux apporter ma pierre à l'édifice"

"J'espère que cela deviendra une sorte de mouvement populaire qui donnera envie à beaucoup de prendre leur part de responsabilité dans cette crise du logement des réfugiés. Je veux apporter ma pierre à l'édifice pour montrer que la Finlande est un pays multiculturel", a-t-il déclaré.

Les capacités d'accueil de la Finlande pour demandeurs d'asile sont actuellement saturées, le pays recevant un flux inhabituel de réfugiés qu'il n'avait pas anticipé. Vendredi, le gouvernement a porté à 25.000 à 30.000 son estimation du nombre de demandes d'asile en 2015, soit sept à huit fois plus qu'en 2014.

300 réfugiés par jour

Peu densément peuplée, la région du nord-ouest où M. Sipilä a proposé sa maison est particulièrement touchée par la pénurie de logements, avec l'arrivée de jusqu'à 300 réfugiés chaque jour depuis la Suède voisine. M. Sipilä gouverne avec une coalition où figurent les Vrais Finlandais, parti eurosceptique et anti-immigration qui souhaite maintenir le nombre d'asiles accordés aux niveaux récents, soit entre 750 et 1.050 chaque année.

la rédaction avec AFP