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Le Parti socialiste français édulcore sa charge contre Merkel

Le Parti socialiste français maintient ses désaccords face à l'Allemagne mais retirera du texte final d'un document en préparation les formules les plus agressives envers la chancelière Angela Merkel, a annoncé samedi le vice-président du Parti socialiste

Le Parti socialiste français maintient ses désaccords face à l'Allemagne mais retirera du texte final d'un document en préparation les formules les plus agressives envers la chancelière Angela Merkel, a annoncé samedi le vice-président du Parti socialiste - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste français maintient ses désaccords face à l'Allemagne mais retirera du texte final d'un document en...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste français maintient ses désaccords face à l'Allemagne mais retirera du texte final d'un document en préparation les formules les plus agressives envers la chancelière Angela Merkel, a annoncé samedi Jean-Christophe Cambadélis.

Dans le projet original du document, coordonné par le député de Paris et relativisé mais pas désavoué par l'entourage de François Hollande, le PS fustigeait notamment "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel et appelait à un "affrontement démocratique" avec l'Allemagne.

L'argumentaire du PS, d'une vigueur inédite, était développé dans un document de 21 pages rédigé sous le contrôle de Jean-Christophe Cambadélis, vice-président du Parti socialiste européen (PSE).

La version finale du texte sera soumise aux militants dans la perspective de la Convention du parti sur l'Europe prévue le 16 juin prochain.

Elle sera donc adoucie sur la forme, a déclaré Jean-Christophe Cambadélis dans un communiqué publié samedi sur son site internet.

"Si ce texte se veut une alternative aux droites en Europe, Il a été allégé -à ma demande- des formules stigmatisantes vis-à-vis de Mme Angela Merkel", écrit Jean-Christophe Cambadélis.

"Les minorités du Parti socialiste ont pris acte de ma décision de présenter un seul texte qu'ils ont amendé. Tout en maintenant plusieurs désaccords", ajoute-t-il.

"CONFRONTATION"

La charge vigoureuse du PS fait suite à de vives critiques de l'aile gauche du parti à l'égard de la politique de rigueur européenne, incarnée selon elle par Angela Merkel ainsi qu'à un plaidoyer de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, en faveur d'une "confrontation" avec Berlin, là où François Hollande parle d'une "tension amicale".

Le texte final du document du PS ne sera pas pour autant totalement édulcoré, laisse entendre Jean-Christophe Cambadélis.

"La bataille pour une majorité alternatives qui gouvernent en Europe a commencé", écrit-il samedi sur son site.

L'entourage de François Hollande a relativisé vendredi la portée du texte initial, estimant que le PS s'y exprimait et non les autorités françaises. Il a évoqué un "jeu politique" normal qui serait aussi l'apanage des conservateurs allemands.

Mais l'Elysée, loin de condamner le document du PS, l'a salué.

"Le PS connaît bien la position du président. C'est un texte très fort de soutien à son action en général. Croissance, relance de l'Europe, solidarité sont au coeur de ce texte", a-t-on dit dans l'entourage du président français.

Patrick Vignal