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Le Parlement britannique victime d'une attaque informatique

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Colin-Wikimedia Commons-CC

Le Parlement britannique a été visé par une attaque informatique. Seuls 90 comptes ont finalement été touchés, ont annoncé les autorités.

Le Parlement britannique a été victime d'une cyberattaque "soutenue et déterminée". Mais elle a finalement affecté moins de 90 comptes email d'utilisateurs sur les 9.000 existants, a relativisé dimanche un porte-parole du Parlement.

La crainte du chantage

L'agence nationale contre la criminalité a déclaré être en train d'enquêter sur ce "possible incident informatique", dont les autorités craignaient qu'il puisse donner lieu à des chantages.

"Maintenant qu'elles ont été identifiées, les personnes dont les comptes ont été touchés ont été contactées et des investigations sont en cours pour déterminer si certaines informations ont été perdues", a déclaré le porte-parole du Parlement à Press Association.

Cette cyberattaque, "un avertissement à tous"

En réponse, l'institution avait bloqué samedi l'accès depuis l'extérieur à ses comptes email. "Une enquête plus approfondie a confirmé que les pirates menaient une attaque soutenue et déterminée contre tous les comptes d'utilisateurs du parlement", avaient déclaré ses représentants dans un e-mail envoyé aux députés.

Le ministre du Commerce international a déclaré que cette cyberattaque constituait "un avertissement à tous". "Nous avons besoin de plus de sécurité et de meilleurs mots de passe", a-t-il souligné.

L'attaque WannaCry avait touché 150 pays

La semaine dernière, The Times rapportait que des pirates vendaient des mots de passe d'adresses mail de politiciens, dont des ambassadeurs. Personne n'est épargné: même Theresa May, la Première ministre, a été visée en début d'année par une attaque.

Une attaque massive avait touché au mois de mai dernier des centaines d'ordinateurs au Royaume-Uni, dont ceux d'hôpitaux qui avaient été obligés de fermer ou de reporter des interventions chirurgicales. L'attaque WannaCry avait touché plus de 300.000 ordinateurs dans 150 pays. Un logiciel rançon prenait en otage des fichiers informatiques, un message expliquait que pour les récupérer, il fallait payer.

Céline Hussonnois-Alaya avec AFP