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Le G20 tente de prouver que l'Europe peut sauver l'euro

Les dirigeants du G20 réunis au Mexique ont tenté mardi de convaincre les marchés financiers que la zone euro était en mesure de jeter les bases d'une refonte de son système bancaire, dans l'optique de régler l'interminable crise de la dette souveraine et

Les dirigeants du G20 réunis au Mexique ont tenté mardi de convaincre les marchés financiers que la zone euro était en mesure de jeter les bases d'une refonte de son système bancaire, dans l'optique de régler l'interminable crise de la dette souveraine et - -

par Elizabeth Pineau et Krista Hughes LOS CABOS, Mexique (Reuters) - Les dirigeants du G20 réunis au Mexique ont tenté mardi de convaincre les...

par Elizabeth Pineau et Krista Hughes

LOS CABOS, Mexique (Reuters) - Les dirigeants du G20 réunis au Mexique ont tenté mardi de convaincre les marchés financiers que la zone euro était en mesure de jeter les bases d'une refonte de son système bancaire, dans l'optique de régler l'interminable crise de la dette souveraine et de restaurer la confiance.

A plusieurs reprises, le principe d'une intégration du secteur bancaire à l'échelle européenne a été évoquée afin de briser la "boucle" qui lie pour l'instant les Etats souverains et les banques, dont les coûteuses recapitalisations se traduisent par un creusement des déficits publics.

L'annonce selon laquelle le G20 préparait un communiqué témoignant de la volonté de restaurer la croissance n'aura pas suffit à rassurer totalement les marchés, comme en témoigne la poursuite de l'envolée des rendements espagnols.

Les obligations émises par le Trésor madrilène continuent ainsi de servir des rendements supérieurs à 7%, un seuil jugé intenable.

À ce niveau, beaucoup craignent que l'Espagne finisse par devoir se résoudre à demander un plan d'aide international, comme l'Irlande, la Grèce et le Portugal avant elle.

Le président François Hollande a reconnu la responsabilité des Européens dans la résolution de la crise de la dette, déclarant que le Fonds monétaire international n'avait pas vocation à renflouer la zone euro même s'il peut être mis à contribution pour des pays en grande difficulté comme la Grèce.

La France et l'Allemagne ont conscience que la réponse à la crise qui ébranle les pays de la zone euro ne peut venir de l'extérieur, a ajouté le président français.

"Le FMI n'est pas fait pour renflouer la zone euro, ça peut arriver qu'il le fasse pour certains pays, on a vu la Grèce", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des journalistes.

"Il n'est pas acceptable que des pays qui font des efforts comme l'Italie, qui redressent leurs comptes publics, aient des taux d'intérêt au-dessus de 7%", a-t-il ajouté.

François Hollande a dit s'être entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel à l'approche d'un Conseil européen particulièrement attendu.

"Nous pouvons avoir des points de vue qui diffèrent (...) mais nous avons, Mme Merkel et moi-même, la conscience que c'est l'Europe qui doit avoir sa propre réponse. Elle ne doit pas nous être donnée de l'extérieur", a-t-il dit.

La crise a monopolisé les débats du groupe des vingt pays les plus industrialisés et des puissances émergentes (G20) a entamé lundi une réunion de deux jours à Los Cabos, cité balnéaire de Basse-Californie, au Mexique.

Un projet de communiqué final, que Reuters a pu consulter, indique que les pays de la zone euro sont invités à "prendre toutes les mesures politiques nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro, y compris en matière de fonctionnement des marchés financiers et en brisant la boucle qui lie les Etats souverains et les banques".

Nicolas Delame pour le service français