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Le budget intégrant l'aide à la Grèce présenté

Nicolas Sarkozy et François Fillon arrivent ensemble au dernier conseil des ministres avant la pause estivale, durant lequel a été présenté le budget incluant l'aide à la Grèce, qui devrait être adopté en septembre et alourdira la dette de la France de 15

Nicolas Sarkozy et François Fillon arrivent ensemble au dernier conseil des ministres avant la pause estivale, durant lequel a été présenté le budget incluant l'aide à la Grèce, qui devrait être adopté en septembre et alourdira la dette de la France de 15 - -

Le budget de la France pour 2011 intégrant la nouvelle aide à la Grèce a été présenté lundi en conseil des ministres en vue d'une adoption en septembre par le Parlement.

Ce deuxième plan d'aide augmentera la dette publique française d'environ 15 milliards d'euros d'ici à 2014, à un rythme qui dépendra des besoins de financement de la Grèce.

La trajectoire de réduction du déficit public reste inchangée à 5,7% du PIB fin 2011, 4,6% fin 2012, 3% fin 2013 et 2% fin 2014, cette nouvelle aide n'augmentant pas les déficits.

Les pays européens apporteront en effet leur garantie aux futurs emprunts du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour la Grèce, sans emprunter eux-mêmes.

La charge d'intérêt de la dette reste elle aussi inchangée.

La nouvelle trajectoire d'évolution de la dette publique française sera présentée dans le cadre du projet de budget 2012.

La France prévoit pour l'instant que le ratio dette/PIB continuera d'augmenter à 85,4% fin 2011 et 86,9% fin 2012 puis baissera à 86,4% en 2013 et 84,8% en 2014.

Une augmentation de 15 milliards d'euros de la dette - qui dépasse actuellement 1.600 milliards d'euros - correspond à une hausse de ce ratio d'environ 0,75 point de pourcentage.

ALLER VITE

Les Européens souhaitent une transposition rapide du nouveau plan d'aide à la Grèce dans les législations nationales, dans l'espoir de restaurer la confiance sur les marchés financiers.

"Le président de la République et le Premier ministre ont souligné que le calendrier de mise en oeuvre était très important pour assurer la réussite du plan", a dit la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, lors du compte rendu du conseil des ministres.

"C'est pour cela que le président de la République a décidé d'une session extraordinaire (du Parlement) permettant l'adoption de ce plan début septembre", a-t-elle ajouté.

A Bercy, on précise que "l'objectif affiché par l'ensemble des chefs de gouvernement est de pouvoir finaliser ces travaux pour le 15 septembre".

"L'idée est de faire en sorte que le prochain versement à la Grèce se fasse au titre du nouveau programme", a-t-on précisé.

La hausse de l'endettement de la France liée à cette aide n'est pas jugée menaçante par le gouvernement, car l'essentiel est de réduire le déficit public comme prévu, a-t-on ajouté.

Le gouvernement assure que la trajectoire de baisse du déficit sera tenue quoi qu'il arrive, une intervention sur les dépenses et les recettes étant envisagée si besoin, notamment à travers une réduction supplémentaires des niches fiscales et sociales.

Le projet de loi de finances rectificative présenté lundi confirme d'autre part la prévision de croissance du PIB cette année à 2%.

Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal