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La police antiterroriste italienne arrête un suspect français

UN RESSORTISSANT FRANÇAIS A ÉTÉ ARRÊTÉ À NAPLES PAR LA POLICE ANTITERRORISTE ITALIENNE

UN RESSORTISSANT FRANÇAIS A ÉTÉ ARRÊTÉ À NAPLES PAR LA POLICE ANTITERRORISTE ITALIENNE - -

par Laura Viggiano NAPLES, Italie (Reuters) - La police antiterroriste italienne a arrêté un ressortissant français soupçonné d'appartenance à Al...

par Laura Viggiano

NAPLES, Italie (Reuters) - La police antiterroriste italienne a arrêté un ressortissant français soupçonné d'appartenance à Al Qaïda et susceptible de fabriquer des explosifs, apprend-on dimanche de sources proches de l'enquête.

L'opération a eu lieu à Naples dans la nuit du 4 au 5 septembre. Paris a déposé une demande d'extradition à l'encontre du suspect, âgé de 24 ans et d'origine nord-africaine, considéré comme dangereux, ajoute-t-on de mêmes sources.

"En France, il est accusé de participation à des activités subversives", a déclaré un enquêteur.

Son arrestation coïncide avec la mise en place d'un dispositif d'alerte renforcé en Europe face à la menace terroriste.

Les autorités françaises avaient évoqué le mois dernier un risque d'attentat kamikaze avant de reconnaître que le renseignement à l'origine de l'information apparaissait finalement comme peu crédible.

La chaîne britannique Sky News a également fait état fin septembre d'un complot attribué à un groupe réputé proche d'Al Qaïda visant à commettre des attentats dans plusieurs grands villes d'Europe.

La police italienne n'a pas souhaité donner de détails sur l'arrestation de Naples. Selon les sources proches de l'enquête, le suspect était surveillé depuis la fin août et du matériel informatique a été saisi dans le logement qu'il occupait en centre-ville.

L'homme a été identifié uniquement par les initiales R.H.. Une source indique qu'il possédait "l'équipement pouvant servir à mesurer des composants disponibles dans le commerce qui permettraient la fabrication d'une bombe similaire à celle de la caserne Santa Barbara de Milan".

En 2005, un ressortissant libyen avait jeté un engin explosif artisanal contre la caserne. Il avait eu une main arrachée par sa bombe, qui n'avait que légèrement blessé un militaire de faction.

Des rapports de services de renseignement et plusieurs interpellations ont montré que les activistes musulmans liés à Al Qaïda, en particulier à ses groupes affiliés au Maghreb, étaient actifs en Italie, où ils s'efforceraient d'organiser le recrutement et le financement d'attaques sur le continent européen.

"Notre hypothèse, c'est qu'il s'est rendu en Italie pour recruter et former d'autres personnes et pour prendre livraison d'armes et de faux documents comme l'ont fait d'autres individus sur lesquels nous avons enquêté", a déclaré une des sources à propos du suspect.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français