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La Commission européenne donne deux ans à la France

La Commission européenne a comme prévu donné deux ans de plus à la France pour réduire son déficit public sous les 3% du PIB, lui recommandant mercredi d'atteindre 2,8% fin 2015. /Photo d'archives/ REUTERS/Dado Ruvic

La Commission européenne a comme prévu donné deux ans de plus à la France pour réduire son déficit public sous les 3% du PIB, lui recommandant mercredi d'atteindre 2,8% fin 2015. /Photo d'archives/ REUTERS/Dado Ruvic - -

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a comme prévu donné deux ans de plus à la France pour réduire son déficit public sous les 3% du PIB,...

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a comme prévu donné deux ans de plus à la France pour réduire son déficit public sous les 3% du PIB, lui recommandant mercredi d'atteindre 2,8% fin 2015.

L'exécutif européen souhaite que la France ramène entre-temps son déficit à 3,9% du PIB fin 2013 et 3,6% fin 2014.

La Commission fait plusieurs recommandations à la deuxième économie européenne pour redresser ses finances et muscler son économie.

Elle demande que la réforme des retraites soit menée cette année avec l'objectif de ramener le système à l'équilibre financier d'ici 2020. Elle recommande parallèlement à la France de simplifier son système fiscal, d'abaisser le coût du travail et d'accroître la concurrence dans le secteur des services.

"La Commission recommande que le Conseil fixe au 1er octobre 2013 la date à laquelle l'Espagne, la France, les Pays-Bas, la Pologne et la Slovénie devront avoir engagé une action suivie d'effets (c'est-à-dire avoir annoncé publiquement ou pris des mesures qui semblent suffisantes pour réaliser des progrès satisfaisants en vue de la correction du déficit excessif) et remettre un rapport détaillé sur la stratégie d'assainissement envisagée pour atteindre leurs objectifs respectifs", écrit la Commission.

Le gouvernement français a déjà annoncé qu'il maintiendrait ses objectifs de réduction du déficit structurel - qui gomme les effets de la conjoncture -, ce qui signifie qu'il laissera filer le déficit nominal si la croissance est inférieure à ses prévisions, comme le prévoient un grand nombre d'économistes.

Le gouvernement a promis une nouvelle réforme des retraites à l'automne après des discussions au sein de la conférence sociale des 20 et 21 juin. Il estime avoir réalisé la plus grande réforme du marché du travail depuis des décennies grâce à l'accord conclu par les partenaires sociaux en janvier.

Le programme de stabilité transmis par la France aux autorités européennes en avril prévoit de réduire le déficit structurel de 3,7% du PIB fin 2012 à 2,0% fin 2013, 1,0% fin 2014 et 0,2% fin 2015, puis de dégager un excédent.

Le déficit nominal devrait quant à lui passer de 4,8% fin 2012 à 3,7% fin 2013, 2,9% fin 2014 et 2,0% fin 2015, un rythme de réduction plus rapide que celui prévu par les économistes.

Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou à Paris, édité par Yves Clarisse