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Europe

L'Estonie souhaite ficher l'ADN de 10% de sa population

Un scientifique manipule des échantillons d'ADN au Royaume-Uni en 2016 (illustration).

Un scientifique manipule des échantillons d'ADN au Royaume-Uni en 2016 (illustration). - DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

"Plus nous aurons de données génétiques et plus nous obtiendrons de précision dans la recherche", selon la porte-parole du Centre de génomique. Objectif de ce fichage: améliorer la prévention des maladies chroniques.

L'Estonie, petit pays balte champion d'innovation technologique, est en train de constituer une base de données abritant les renseignements génétiques de plus de 150.000 citoyens, soit plus d'un habitant sur dix, pour améliorer la prévention des maladies chroniques.

"Découvrir des variations génétiques liées à des maladies"

Les chercheurs du Centre national de génomique comptent enregistrer les gènes de quelque 11,7 % des 1,3 million d'habitants du pays. Le projet a été lancé cette année avec un budget de cinq millions d'euros pour marquer le centenaire du pays. Il doit permettre aussi d'établir des cartes génétiques avec des analyses personnalisées du génotype pour 100.000 volontaires.

"Plus nous aurons de données génétiques et plus nous obtiendrons de précision dans la recherche, et plus vite nous pourrons découvrir des variations génétiques liées à des maladies", a expliqué la porte-parole du centre de génomique.

Des tentes installées sur des événements sportifs

La base de données intégrera les renseignements génétiques concernant plus de 52.000 Estoniens, collectés depuis l'ouverture du centre en 2001. Les volontaires peuvent déposer leurs échantillons d'ADN dans les hôpitaux ou les laboratoires privés de Synlab, partenaire du projet. Ce dernier installe aussi des tentes sur les lieux d'événements sportifs pour y accueillir les donneurs d'ADN.

Les volontaires sont informés qu'ils ne pourront pas utiliser leurs données génétiques pour vérifier leurs relations familiales, car cela empiéterait sur la vie privée d'autres personnes.

C.H.A. avec AFP