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Journaliste tuée à Kiev, militaires blessés à Marioupol: la situation au 65e jour de la guerre en Ukraine

Un immeuble détruit à Kiev, le 29 avril 2022

Un immeuble détruit à Kiev, le 29 avril 2022 - Genya SAVILOV / AFP

Les frappes russes qui ont touché Kiev ce jeudi ont largement marqué l'actualité du conflit ce vendredi, tant par le bilan humain que pour le symbole de ces bombardements.

La situation à Marioupol continue d'inquiéter. En parallèle, dans la capitale, une journaliste est morte dans les frappes russes de jeudi soir, alors que le secrétaire général de l'ONU était présent à Kiev.

• 600 militaires blessés à Azovstal

Une poignée d'Ukrainiens qui tiennent bon. Alors que la majorité de Marioupol est sous contrôle russe, les dernières forces ukrainiennes se trouvent dans le site industriel d'Azovstal. Selon Kateryna Soukhomlynova, conseillère municipale de Marioupol et réfugiée à Berlin, il reste "600 militaires blessés dans les sous-sols". Elle regrette que la Russie ne leur donne pas accès à une aide médicale.

"Il n'y a plus de médicament, même pas d'eau et de nourriture", déclare-t-elle sur BFMTV ce vendredi soir.

Elle demande également à la communauté internationale d'intervenir rapidement pour évacuer les "1000 civils qui sont dans les catacombes de la ville".

• Une journaliste tuée dans les bombardements à Kiev

Ce jeudi soir, deux frappes ont touché la capitale de l'Ukraine. Le bilan humain a été révélé ce vendredi par les autorités. Une personne est morte dans les bombardements: Vera Ghyrytch était journaliste et productrice pour Radio Liberty, un média financé par les États-Unis.

Elle était dans son appartement, situé dans l'immeuble résidentiel touché par la frappe des missiles russes. "Son corps a été retrouvé sous les décombres dans la matinée", a écrit l'un de ses collègues sur Twitter.

• Les échanges entre Guterres et Poutine jugés "francs et honnêtes"

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, s'est exprimé sur BFMTV ce vendredi. Il est notamment revenu sur la rencontre entre Antonio Guterres et Vladimir Poutine mercredi à Moscou. Selon lui, les échanges entre les deux responsables ont été "assez francs et honnêtes".

"Le secrétaire général est très clair: il dit la même chose à New York, à Moscou ou à Kiev, à savoir que cette invasion est une violation de la charte des Nations unies, du droit international. Cette guerre ne va pas s'arrêter après quelques réunions mais quand la Russie prendra la décision de l'arrêter", a expliqué le porte-parole sur notre antenne.

Il est également revenu sur les bombardements à Kiev, survenus alors que le secrétaire général de l'ONU était dans la capitale ukrainienne. Il a dénoncé des frappes "déplorables" mais "pas très surprenantes".

• Macron ne se rendra pas à Kiev tout de suite

Alors que de nombreux chefs d'État et responsables internationaux se sont rendus à Kiev pour soutenir en personne le peuple ukrainien, une telle visite n'est pas encore au programme pour Emmanuel Macron. C'est ce qu'a affirmé sur BFMTV la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre.

"Le moment n'est pas venu. (...) Le président de la République n'a pas exclu cette option. Il a estimé que le moment n'était pas venu et qu'il se rendrait à Kiev dès lors que sa visite pourrait donner lieu à des résultats utiles", a-t-elle expliqué.

Au début du mois d'avril, Emmanuel Macron s'était dit prêt à se rendre sur place, à la seule condition que sa visite "permette de déclencher quelque chose".

• Les missiles russes menacent tout le territoire ukrainien

L'ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, est revenu sur la menace des missiles russes au micro de BFMTV. "Aucune zone" du territoire ukrainien n'est sûre, d'après le diplomate.

"Les missiles russes sont capables d'atteindre la totalité du territoire", a-t-il déclaré sur notre antenne.

Le diplomate est également revenu sur le nombre de Français toujours présents en Ukraine. "Il reste environ 200 Français sur le territoire ukrainien. Les cas de Français qui ne pourraient pas quitter l'Ukraine sont quand même très limités, on les compte sur les doigts d'une main", assure-t-il.

Anthony Audureau avec AFP