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Italie

Un Italien soupçonné du meurtre de son ex-copine arrêté en Allemagne après une chasse à l'homme

La police italienne (illustration)

La police italienne (illustration) - ANDREAS SOLARO / AFP

L'homme de 22 ans est soupçonné par la police italienne d'avoir kidnappé et tué son ex-copine à une centaine de kilomètres de Venise.

Filippo Turetta, un étudiant italien de 22 ans, a été arrêté dimanche 19 novembre près de Leipzig en Allemagne au terme d'une chasse à l'homme d'une semaine menée par les autorités transalpines, a annoncé son avocat, Emanuele Compagno, à l'agence de presse Ansa. Il est soupçonné d'avoir kidnappé et tué son ex-petite amie, Giulia Cecchettin.

Le suspect "sera de retour en Italie dans les 48 heures pour répondre de ses actes", a affirmé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.

Filippo Turetta, originaire de Padoue dans le nord de l'Italie, a été interpellé samedi soir alors qu'il stationnait tous feux éteints sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute, à court de carburant.

Une histoire qui a fait la Une des journaux italiens

Les deux camarades de classe avaient disparu le week-end dernier. Samedi, le corps de la jeune femme a été retrouvé dans un ravin près du lac Barcis, à une centaine de kilomètres au nord de Venise, la tête et le cou lardés de coups de couteau.

Sa mort remonte vraisemblablement au 12 novembre. Des caméras de télésurveillance ont enregistré l'agression au couteau survenue sur le parking d'une zone industrielle de la région de Vénétie.

La chasse à l'homme a fait la Une des journaux italiens cette semaine, alors que la victime devait recevoir son diplôme d'ingénieur biomédical de l'université de Padoue.

Un jour de deuil en Vénétie

Le président de la région de Vénétie, Luca Zaia, a déclaré qu'un jour de deuil serait fixé le jour des funérailles de Giulia Cecchettin. Il a aussi souhaité que le sujet des féminicides soit évoqué dans les écoles.

"Il faut vraiment commencer à apprendre à nos jeunes, dès la petite enfance, à respecter les femmes, leurs soeurs, mères, camarades d'école, c'est ainsi qu'on changera les choses", a souligné Antonio Tajani.

Depuis le début de l'année, 102 homicides dont la victime était une femme ont été recensés en Italie, dont 82 commis par un membre de la famille ou un partenaire, selon le ministère de l'Intérieur.

GJ avec AFP