BFMTV
Italie

Procès du Costa Concordia: le père d'une victime française sous le choc

Alain Litzler a perdu sa fille, Mylène, et son beau-fils, lors du naufrage du Costa Concordia, en janvier 2012. Il se dit choqué par la peine de prison prononcée contre l'ex-commandant Francesco Schettino, qu'il "juge" trop faible.

Alain Litzler a perdu sa fille, Mylène, et son beau-fils, lors du naufrage du Costa Concordia, en janvier 2012. Il se dit choqué par la peine de prison prononcée contre l'ex-commandant Francesco Schettino, qu'il "juge" trop faible. - BFMTV

Alain Litzler a perdu sa fille, Mylène, et son beau-fils, lors du naufrage du Costa Concordia, en janvier 2012. Il se dit choqué par la peine de prison prononcée contre l'ex-commandant Francesco Schettino, qu'il "juge" trop faible.

C'est le témoignage poignant d'un homme brisé depuis trois ans. Invité de BMFTV ce mercredi soir, Alain Litzler a perdu en janvier 2012 sa fille, Mylène, et son gendre, lors du naufrage du Costa Concordia, au large de l'île italienne du Giglio. Sur notre antenne, il a réagi à la condamnation prononcée quelques heures plus tôt contre Francesco Schettino, l'ex-commandant de bord du paquebot, qui a été reconnu coupable de l'accident qui a causé la mort de 32 personnes, et qui devra purger une peine de 16 ans et un mois de prison.

Pour le père de la jeune victime française, âgée de 23 ans au moment du drame, cette sentence est comparable à un véritable "choc".

"On s'attendait à beaucoup plus que ça", a-t-il déclaré, des trémolos dans la voix. "C'est monté droit au coeur, je ne comprends pas ce verdict".

"Il va faire appel et n'ira pas en prison"

Témoin attentif du long procès qui vient de se dérouler en Italie, Alain Litzler a notamment déploré voir l'ex-commandant sortir libre du tribunal de Grosseto, en Toscane. Le président du palais de justice n'a en effet pas demandé l'incarcération immédiate de l'accusé, estimant qu'il était peu probable que ce dernier ne prenne la fuite. "Il va continuer à être libre", a soupiré l'invité de Grand Angle - BFMTV.

"Il va faire un appel et il n'ira pas en prison", a-t-il redouté. Peu de temps après cette déclaration, l'avocat de Francesco Schettino a effectivement annoncé que son client a décidé de faire appel de cette condamnation.

"Il a toujours menti"

Au cours de son procès, celui qui a été condamné à 16 ans de prison s'est dit victime d'une tempête médiatique. "J'ai vécu trois ans dans un hachoir médiatique dont la violence, si elle n'est pas endurée, est difficile à comprendre", a notamment déclaré Francesco Schettino, peu avant de fondre en larmes et d'interrompre son ultime déclaration devant le tribunal.

Une scène qui a révulsé Alain Litzler. "Il a joué sur les pleurs, et il a gagné dix ans, il aurait dû être condamné à 26 ans de prison". Une peine effectivement requise par le parquet italien, face à un "tsunami de preuves", selon l'expression d'un des procureurs. "Nous ça fait trois ans qu'on subi les choses... Trois ans qu'on souffre, je ne pense pas qu'il va souffrir autant que nous."

"Vous savez comment on dit souffrir, en italien?", a interrogé Alain Litzler sur BFMTV. "On dit Schettino."

Jé. M.