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Le pape François veut mâcher des feuilles de coca en Bolivie

Le pape François le 24 juin 2015, au Vatican.

Le pape François le 24 juin 2015, au Vatican. - Filippo Monteforte - AFP

Le pape François, qui se rendra en Bolivie du 8 au 10 juillet prochains, a émis le souhait de pouvoir mâcher de la coca, cette plante sud-américaine dont est directement tirée la cocaïne, traditionnellement mastiquée par les Indiens quechuas,  lors de son passage dans le pays.

Le souverain pontife tient à se plier aux traditions locales. Le pape François a demandé "spécifiquement" de pouvoir mâcher des feuilles de coca à la manière traditionnelle des populations autochtones, pendant sa prochaine visite en Bolivie prévue début juillet, selon les autorités boliviennes.

Remède naturel contre le mal des montagnes

"Il nous a dit qu'il souhaitait spécifiquement mâcher de la coca", a ainsi annoncé dimanche, à la télévision publique, le ministre bolivien de la Culture Marko Machicao. Le pape a spécifiquement employé le mot acullicar, qui signifie mâcher en langue quechua, et souhaite ainsi se plier à cette pratique plutôt que de consommer de la coca en infusion, comme le font les touristes pour combattre le mal des montagnes lorsqu'ils séjournent à La Paz, la capitale du pays, à 3.600 mètres d'altitude.

25.300 hectares de plantations de coca en Bolivie

Le souverain pontife est attendu du 8 au 10 juillet en Bolivie. La feuille de coca, principale composante de la cocaïne, est également consommée dans son état naturel dans certaines provinces du nord de l'Argentine, pays natal du pape Jorge Mario Bergoglio.

L'ONU a réadmis en 2013 la Bolivie dans sa Convention de 1961 sur les drogues avec l'inscription dans ses textes de la réserve accordée à la mastication des feuilles de coca, un an après que La Paz eut dénoncé cette convention qui interdisait à la Bolivie une de ses pratiques ancestrales.

La Bolivie, qui est le troisième producteur mondial de coca et de cocaïne, après le Pérou et la Colombie, compte quelque 25.300 hectares de plantations de coca, selon des chiffres de l'ONU, alors qu'une loi datant des années 1980 n'autorisait des plantations que sur 12.000 hectares au maximum pour une utilisation légale de ces feuilles.

A.S. avec AFP