L'Eglise, une institution minée par les scandales

Dès le début de son pontificat, en 2005, Benoît XVI a été confronté à des difficultés et des scandales médiatiques. Retour sur huit ans de polémiques au sein de l’Église.

En huit ans de pontificat, Benoît XVI aura eu à affronter scandale sur scandale. Depuis son arrivée à la tête de l'Eglise, en 2005, les révélations sur des affaires de pédophilie se sont multipliées.

Les scandales pédophiles, une "honte" pour Benoît XVI

Mais l’ancien chef de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à qui l’on reproche de ne pas avoir pris la mesure de ce problème durant plus de deux décennies, va appliquer une tolérance zéro à l’encontre de tous les religieux concernés.

Il est d’abord le premier pape à exprimer sa "honte" et à rencontrer des victimes. Puis il édicte des règles plus strictes.

Tout prêtre convaincu de pédophilie est exclu du sacerdoce, la prescription pour ce délit passe de dix à vingt ans, voire plus. Et il n'est plus question que la hiérarchie couvre de tels agissements.

Une intransigeance parfois critiquée au sein même de la Curie, le gouvernement central du Vatican, dont une partier cherche à sauver la face de l’Eglise.

L'affaire des documents confidentiels

En mai 2012, c’est le scandale Vatileaks qui éclate. Paolo Gabriele, le propre majordome du pape, vole des documents secrets sur le bureau de Benoît XVI et en divulgue le contenu à la presse. Les courriers confidentiels font notamment état d’un large réseau de corruption et de favoritisme au sein du Vatican.

Condamné à un an et demi de prison le 6 octobre, le majordome sera gracié par le pape le 22 décembre.

Dernier épisode en date de l’affaire Vatileaks, vendredi dernier, le quotidien italien La Repubblica révèle l’existence de factions au sein de la Curie et notamment d’un "lobby gay" influent. Certains ecclésiastiques du Vatican fréquenteraient des lieux de rencontres homosexuels, dont un sauna, une villa ou encore une résidence universitaire à Rome et ses environs.

Le Vatican a aussitôt démenti, mais selon le journal, ce scandale de trop aurait fortement poussé Benoît XVI à renoncer à son pontificat.

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Grégoire Pelpel