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Italie: vastes opérations anti-mafia menées à Rome et en Calabre

Véhicule des "carabinieri" italiens (illustration).

Véhicule des "carabinieri" italiens (illustration). - -

La "pax mafiosa" risque d'en pâtir durablement. A Rome et en Calabre, deux vastes coups de filets ont été menés ce vendredi matin.

La police italienne a mené vendredi matin deux vastes opérations anti-mafia à Rome et en Calabre dans le sud du pays. Des coups de filets qui visent au total une centaine de personnes.

Deux opérations distinctes mais simultanées

L'opération menée à Rome vise des personnes ayant mené des "activités illicites" tant dans la capitale-même que sur le littoral du Latium, c'est-à-dire la région d'Ostie, a précisé un porte-parole de la police, Mario Viola.

La seconde, "totalement distincte, vise des membres de la Ndrangheta dans la région de Catanzaro" en Calabre, a-t-il ajouté, précisant qu'une cinquantaine de mandats d'arrêt avaient été émis pour chacune de ces opérations.

En Italie, des mandats d'arrêt peuvent être lancés contre des personnes qui se trouvent déjà en détention pour d'autres délits. Vers 8h30 (6h30 GMT), la police n'était pas en mesure de préciser combien de personnes avaient été effectivement placées en détention dans le cadre de ces opérations.

500 policiers, chiens, hélicoptères, le grand jeu à Rome

Selon l'agence italienne Ansa, quelque 500 policiers, hommes et femmes, ont participé à l'opération romaine, "la plus vaste jamais conduite" par la police dans et aux abords de la capitale. Un hélicoptère, des unités cynophiles et des patrouilles de la police maritime y ont participé.

L'opération est l'aboutissement d'une longue enquête de la police à Rome qui a permis de suivre "toutes les étapes criminelles de l'organisation mafieuse", a précisé la police: de l'entrée d'un nouvel impétrant aux accords entre chefs pour la répartition du territoire, en passant par les différentes réunions pour régler les problèmes nés de la gestion du territoire. Mais aussi la planification d'homicides "nécessaires pour garantir et maintenir la suprématie" sur certaines activités.

Selon la police, ont été ciblés des clans considérés comme "le saint des saints du crime romain et sicilien", comme les familles Fasciani, Triassi et D'Agati, "qui se répartissaient depuis des années les affaires criminelles, en particulier sur le littoral".

En Calabre, berceau de la Ndrangheta, des mandats d'arrêt ont été lancés contre 65 personnes à Lamezia Terme, dans la région de Catanzaro. Parmi elles, "des entrepreneurs, des politiciens et des avocats", a poursuivi Mario Viola, ainsi que des médecins et des personnels de l'administration pénitentiaire.

D. N. avec AFP