Italie: Napolitano charge deux groupes de trouver un gouvernement

Le président italien Giorgio Napolitano charge "deux groupes restreints de personnalités différentes" de trouver une solution afin de doter l'Italie d'un gouvernement.

Le président italien, Giorgio Napolitano, a annoncé samedi avoir décidé de charger "deux groupes restreints de personnalités différentes" de chercher une solution afin de doter l'Italie d'un gouvernement, un mois après les législatives. 

Le chef de l'Etat a rejeté toute possibilité de démissionner avant la fin de son mandat le 15 mai en se disant déterminé à "prendre des initiatives jusqu'au dernier jour pour débloquer" la situation d'impasse politique dans laquelle se trouve le pays.

Cette annonce rend de facto caduque la mission confiée il y a exactement une semaine au chef du centre-gauche, Pier Luigi Bersani, de chercher, via des consultations avec les autres forces politiques, une majorité parlementaire "sûre" avant de pouvoir former un exécutif.

Le gouvernement reste en charge

A l'adresse de ses partenaires étrangers, Giorgio Napolitano a souligné que le pays n'est pas sans gouvernement ni à la dérive. "Le gouvernement bien que démissionnaire reste en charge et il n'a pas été mis en minorité au Parlement", a affirmé le président, âgé de 86 ans, très respecté en Italie.

Il a précisé que l'exécutif de l'ex-commissaire européen, Mario Monti, "est sur le point d'adopter des mesures urgentes pour l'économie, en accord avec l'Union européenne et ce avec la contribution essentielle du nouveau Parlement" constitué à la mi-mars.

Les "sages", comme les a surnommés la presse, seront choisis "en pleine autonomie" par le président de la République et aucune échéance n'a été fixée pour la fin de leur travail exploratoire, selon des sources de la présidence.

Formuler des propositions de programme précises

Le président n'a pas précisé si ces personnalités seront issues des institutions ou des dirigeants de formations politiques.

Ils devront "formuler des propositions de programme précises pouvant être partagées" par les forces politiques en vue de la formation d'un gouvernement à la fois sur les questions institutionnelles (réforme de la loi électorale) et économico-sociales (gestion financière du pays).

L'Italie est dans l'impasse politique depuis les législatives des 24-25 février qui ont permis au centre-gauche de s'assurer une majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat. La Chambre haute est divisée entre trois forces de poids similaire: la gauche, la droite de Silvio Berlusconi et les contestataires de l'ex-humoriste Beppe Grillo.

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