Giorgio Napolitano : "Une année pleine de difficultés" pour l’Italie
"Une année pleine de difficultés est sur le point de commencer. Nous ne nous cachons pas la difficultés des épreuves à affronter", a déclaré le président italien Giorgio Napolitano dans son traditionnel message de fin d'année. Il s’agit de son dernier discours de son septennat, qui s’achèvera en mai 2013, quelques mois après les élections législatives de fin février.
Des sacrifices nécessaires
"Certains choix du gouvernement dictés par la nécessité de réduire notre importante dette publique", près de 120% du PIB, "obligent les citoyens à des sacrifices, dont certains sont lourds, et contribuent inévitablement à la récession", a poursuivi le président, une personnalité unanimement respectée dans le pays.
"Personne ne peut cependant nier cette nécessité" de demander des sacrifices, a-t-il ajouté dans son message dont l'essentiel tournait autour de la "question sociale" dans le pays, alors que le chômage et la pauvreté ne cessent d'augmenter.
Le chef de l'Etat a ainsi évoqué "une réalité sociale sévèrement marquée par les conséquences de la crise" qui dure depuis quatre ans "dans le monde, en Europe et plus particulièrement en Italie".
Il a demandé d'affronter la question sociale en redistribuant "immédiatement" le poids des sacrifices. "Pour affronter les situations sociales les plus graves, il faut mieux distribuer, immédiatement, le poids de l'effort de redressement indispensable", a-t-il lancé.
Un satisfecit pour Mario Monti
Il a aussi rappelé son crédo européen, affirmant que "sortir de la récession et relancer l'économie est possible pour nous seulement avec l'Europe". En dépit des graves difficultés sociales, il a décerné un satisfecit indirect au chef du gouvernement démissionnaire, Mario Monti, estimant que "la situation aurait été plus grave sans les efforts que nous avons affrontés ces derniers temps de manière plus décisive", visant ainsi les plans d'austérité adoptés pour assainir les comptes publics.
Evoquant la décision de Mario Monti d'être le candidat de forces politiques centristes au poste de chef du gouvernement lors des élections législatives des 24 et 25 février, le président de la République s'est borné à constater que "le sénateur Monti a exercé son libre arbitre", rappelant que ce n'est pas le premier cas dans l'histoire récente du pays.