BFMTV
Italie

Gênes: quinze jours après le drame, le traumatisme des survivants

Davide Capello se trouvait dans sa voiture lorsque le viaduc de Gênes s'est effondré, le 14 août dernier. Marina et Camilla, elles, étaient dans un magasin situé sous le pont. BFMTV a retrouvé ces miraculés, quinze jours après la catastrophe.

Jour après jour, Davide Capello tente de retrouver une vie normale. Ce pompier de 33 ans se trouvait dans sa voiture sur le viaduc Morandi lorsque celui-ci s'est subitement effondré, le 14 août dernier, faisant 43 morts.

Un miraculé

Comme des dizaines d'autres voitures, la sienne a chuté dans le vide, alors que la route s'effondrait. Mais le jeune homme a miraculeusement survécu.

"J'ai entendu un bruit sourd et j'ai vu les voitures devant moi qui tombaient. J'ai vu la route s'effondrer puis je suis tombé avec elles. Je pensais que c'était fini pour moi", avait-il expliqué à BFMTV le jour du drame. 

Cette survie, Davide la doit à un détail: sa voiture s'est encastrée dans des blocs de béton qui ont ensuite formé une caisse de protection autour de son véhicule. L'Italien est sorti complètement indemne de cette chute d'une trentaine de mètres. 

Mais le traumatisme, lui, est bel et bien là. Quinze jours plus tard, Davide Capello tente de reprendre une vie normale. Il n'a pas encore repris le travail et se repose auprès de sa fiancée. Et n'exclut pas d'avoir recours à un soutien psychologique. 

"J'ai encore la chance de pouvoir raconter cette histoire. Et donc chaque jour, je le vis comme si c'était le premier jour de ma vie", assure-t-il à BFMTV.

Terribles souvenirs

Marina a davantage de séquelles physiques, mais fait elle aussi partie des miraculés, avec sa fille de 24 ans, Camilla. Au moment de la catastrophe, elles se trouvaient dans un magasin sous le viaduc. Le pont s'est écroulé sur elles. Durant plusieurs heures, Marina hurlait à l’aide, seul son visage sortait des décombres. Sa fille s'est retrouvée totalement ensevelie. La jeune femme est encore en service de réanimation mais ses jours ne sont plus en danger.

Quinze jours après avoir frôlé la mort, Marina garde le moral et s’efforce de penser à autre chose. Mais un simple bruit peut faire ressurgir ces terribles souvenirs.

"Ça semble stupide mais sous les tunnels, je priais et je me disais mon dieu maintenant si tout s’écroule?", raconte-t-elle à BFMTV. "Je n’ai jamais eu peur de rien mais maintenant chaque chose, chaque bruit, me terrorise."
A.S. avec Marion Laouamen et Fabrice Babin