BFMTV
Italie

Coronavirus: le gouvernement italien prêt à des "sacrifices" pour rouvrir les écoles en septembre

Les écoles doivent rouvrir à la mi-septembre 2020 en Italie.

Les écoles doivent rouvrir à la mi-septembre 2020 en Italie. - Alberto PIZZOLI / AFP

Après un sévère confinement de deux mois, en mars-avril, puis un lent déconfinement, le pays n'a pas renvoyé ses enfants à l'école, dont la réouverture a été fixée à la mi-septembre

L'Italie, qui tente d'enrayer un rebond de la pandémie de coronavirus, fera les "sacrifices" nécessaires pour assurer la rentrée scolaire mi-septembre, a affirmé ce lundi le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, inquiet des contaminations en hausse parmi "les jeunes".

"Dans moins d'un mois, nous devons rouvrir les écoles et les universités en toute sécurité. Et nous ne pouvons pas nous tromper. (...) Cela dépendra de notre comportement et tout le monde, à commencer par les jeunes, doit en être conscient", a déclaré Roberto Speranza, dans une interview au quotidien La Repubblica.

Un "signal" pour les jeunes

Dans une ordonnance signée la veille au soir, le ministre a ordonné la fermeture des discothèques et de tous les lieux de fête nocturne, imposant par ailleurs le port du masque le soir dans les lieux publics fréquentés.

"C'est un sacrifice, je sais", a reconnu le ministre, "mais il est inévitable pour relever le défi de l'ouverture des écoles" le 14 septembre.

Car "malheureusement, nous devons tenir compte d'un fait: l'âge moyen des personnes infectées ces dernières semaines a chuté de façon spectaculaire, nous sommes autour de 39 ans (...). D'où la nécessité de donner un signal".

Le ministre s'est défendu de vouloir "criminaliser les jeunes". "Au contraire, c'est à eux que je demande un coup de main: aidez-nous à garder la contagion sous contrôle", a-t-il plaidé.

Le symbole de la "véritable fin du confinement"

L'Italie, premier pays d'Europe à avoir été frappé par l'épidémie, a enregistré 254.000 cas de Covid-19 et plus de 35.000 morts. Après un sévère confinement de deux mois, en mars-avril, puis un lent déconfinement, le pays n'a pas renvoyé ses enfants à l'école, dont la réouverture a été fixée à la mi-septembre.

"Le tableau italien est nettement meilleur que celui de la plupart des pays européens, aujourd'hui moins de 500 cas (quotidiens) contre 3000 en France et en Espagne. Mais la tendance à la reprise des contagions nous oblige à relever, sans alarmisme, le niveau d'attention", selon Roberto Speranza.

"On ne peut pas échouer sur l'école et chaque mesure, chaque sacrifice demandé est fait en pensant à la réouverture des écoles qui marquera la véritable fin du confinement", a-t-il ajouté.
M.D. avec AFP