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Islande: les images de la nouvelle éruption volcanique sur la péninsule de Reykjanes

Des volutes de fumée et de la lave vues depuis le cockpit d'un hélicoptère lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024.

Des volutes de fumée et de la lave vues depuis le cockpit d'un hélicoptère lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024. - HANDOUT / Icelandic Coast Guard / AFP

Une quatrième éruption depuis décembre. L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.

Des images impressionnantes. La police a déclaré l'état d'urgence ce samedi 17 mars au soir après un jaillissement de lave d'une nouvelle faille volcanique sur la péninsule de Reykjanes, en Islande, la quatrième éruption dans cette zone depuis décembre.

Une "éruption volcanique a commencé entre Stora Skogfell et Hagafell sur la péninsule de Reykjanes", dans le sud-ouest du pays, a annoncé l'Institut météorologique islandais (IMO) dans un communiqué.

"D'après les premières évaluations" réalisées à partir de ces images et de photographies aériennes, "l'éruption est considérée comme plus importante (en termes de décharge de magma) que les trois précédentes éruptions", a déclaré l'IMO, soulignant que l'estimation se fonde sur la première heure de "l'activité éruptive".

Près de la ville évacuée de Grindavik

La Protection civile islandaise a annoncé l'envoi d'un hélicoptère pour localiser précisément la nouvelle fissure. Selon l'IMO, la coulée de lave a jailli à proximité du lieu de la précédente éruption, le 8 février.

Des volutes de fumée et de la lave lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024.
Des volutes de fumée et de la lave lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024. © HANDOUT / Icelandic Coast Guard / AFP

L'extrémité de la coulée de lave se trouvait à quelque 200 mètres des barrières protégeant l'est de la petite ville portuaire de Grindavik - évacuée selon des médias locaux - et se déplaçait à une vitesse d'environ un kilomètre par heure.

De la lave s'écoulait également vers l'ouest, comme le 8 février, et la longueur de la fissure était estimée à 2,9 kilomètres, selon l'IMO.

Le ciel orange lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024.
Le ciel orange lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024. © Halldor KOLBEINS / AFP

L'une des régions les plus peuplées

Quelques minutes avant l'éruption, l'Institut météorologique islandais avait publié un communiqué signalant une activité sismique qui augmentait le risque d'une nouvelle éruption.

Mais "la phase d'alerte pré-éruptive a été très courte", a relevé l'institut.

Quelque 28.000 personnes vivent dans cette région, située dans le sud de la péninsule, l'une des plus peuplées d'Islande, à environ 40km au sud-ouest de Reykjavik.

Des volutes de fumée et de la lave lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024.
Des volutes de fumée et de la lave lors d'une nouvelle éruption volcanique à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans l'ouest de l'Islande, le 16 mars 2024. © HANDOUT / Icelandic Coast Guard / AFP

Réveil de l'activité sismique de la région

Grindavik avait dû être évacué le 11 novembre après que des centaines de secousses ont endommagé les habitations et largement fissuré les routes, faisant craindre pour l'avenir de la localité.

Les séismes ont ensuite été suivis par une faille volcanique le 18 décembre qui a épargné Grindavik puis une seconde le 14 janvier en bordure de la localité, déversant de la lave orange dans les rues et réduisant trois maisons en cendres.

Le 8 février, une troisième éruption près de la même localité s'est accompagnée d'une rivière de magma de 15 millions de m3 durant les sept premières heures.

L'Islande abrite le plus grand nombre de volcans actifs en Europe, au nombre de 33. L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.

Salomé Robles avec AFP