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Incendie à Lesbos: 10 pays de l'UE, dont la France, vont prendre en charge 400 migrants mineurs

Des migrants et des réfugiés dorment au bord de la route près de Mytilène (Grèce), après la destruction par le feu  du camp de réfugiés de Moria voisin, sur l'île de Lesbos, le 11 septembre 2020.

Des migrants et des réfugiés dorment au bord de la route près de Mytilène (Grèce), après la destruction par le feu du camp de réfugiés de Moria voisin, sur l'île de Lesbos, le 11 septembre 2020. - ANGELOS TZORTZINIS © 2019 AFP

À la suite de l'incendie du camp de Moria, plus de 12.000 migrants se retrouvent dans un dénuement total sur l'île de Lesbos.

Le gouvernement l'avait promis: "la France est prête à prendre sa part", après l'incendie gigantesque du camp de réfugiés de Moria, en Grèce. Dix pays de l'Union européenne, dont la France, vont ainsi accueillir quelque 400 migrants mineurs non accompagnés, évacués de l'île de Lesbos après ce drame, a annoncé ce vendredi le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer.

Ces 400 mineurs non accompagnés ont déjà été transférés en Grèce continentale après l'incendie qui a ravagé le camp insalubre et surpeuplé, et laissé les plus de 12.000 personnes qui y vivaient dans le plus grand dénument.

100 à 150 mineurs accueillis en Allemagne et en France

"Nos contacts avec les pays membres de l'Union européenne ont conduit à ce que 10 pays membres participent au transfert" de ces 400 mineurs, a affirmé Horst Seehofer à Berlin, précisant que l'Allemagne et la France prendraient chacune en charge 100 à 150 de ces enfants.

"Nous sommes en discussion avec d'autres pays" de l'UE pouvant accueillir ces enfants, a précisé le ministre allemand au cours d'une conférence de presse avec le Commissaire européen aux Migrations, Margaritis Schinas, qui participait par vidéo depuis Athènes. Les Pays-Bas ont déjà proposé jeudi de prendre en charge une centaine de migrants, dont une moitié mineurs.

Un "besoin de solidarité" dans les politiques migratoires

"Moria est un rappel sévère à tous les membres (de l'Union européenne) de ce que nous avons besoin de changer en Europe", a jugé Margaritis Schinas, qui devait ensuite s'entretenir avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. "Nous avons besoin d'une solidarité dans la politique migratoire" de l'UE, a-t-il ajouté.

Le drame de Moria a relancé le débat sur l'accueil des demandeurs d'asile en Europe, au sujet duquel les pays de l'UE se déchirent. La Commission européenne doit présenter à la fin du mois une proposition très attendue, et plusieurs fois repoussée, d'un nouveau Pacte sur la migration et l'asile.

Par MH avec AFP