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"Il ne faut pas ignorer les sirènes": un jeune Ukrainien de Tchernihiv raconte son quotidien dans la ville bombardée

Plusieurs bombardements russes ont été entendus ces derniers jours à Tchernihiv, où le jeune Oleksi vit. Jeudi, 47 personnes ont été tuées par des frappes russes dans cette localité du Nord de l'Ukraine, sur la route de Kiev.

Dans le nord de l'Ukraine, ces derniers jours, la ville de Tchernihiv tente de tenir sous les missiles russes. Quarante-sept personnes sont mortes jeudi dans les bombardements russes qui ont frappé cette ville sur la route de Kiev, selon le bilan communiqué vendredi par les autorités régionales. Ses habitants doivent désormais adapter leur quotidien, comme en témoigne le jeune Oleksi, sur notre antenne.

"J'ai vu trois missiles attaquer mon quartier", explique-t-il, précisant que par chance, ses proches n'ont jusque-là pas été touchés. Avec sa famille, il se cache dans les sous-sols de son immeuble depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. "C'est assez sale", avoue-t-il.

"Je ne peux pas dire que ça offre beaucoup de sécurité. Mais c'est mieux que de rester dans l'appartement. Il ne faut pas ignorer les sirènes, c'est important", rappelle Oleksi.

L'Ukraine accuse l'armée russe d'avoir visé une zone résidentielle lors du bombardement de jeudi. Au total, 38 hommes et 9 femmes ont été tués, tandis que 18 personnes ont été secourues.

Des produits nécessaires introuvables

Qu'en est-il dans les supermarchés? Selon le jeune Ukranien, tout est une question de patience.

"Bien sûr que ce n'est pas facile de trouver les produits les plus nécessaires, comme le sucre, la farine ou le lait. Il y a bien sûr des réserves humanitaires, mais ce n'est pas possible d'acheter ces produits", raconte Oleksi.

"La plupart des journées pour nous consiste à échanger, à regarder les informations", ajoute Oleksi, qui se dit désormais "prêt pour se battre".

Selon le jeune homme, des manifestations s'organisent mêmedans les villes occupées du Nord, comme Kherson.

Lina Fourneau