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Europe

Hortefeux : « Pas d’Europe bunker, ni d’Europe passoire »

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Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, a décliné les grands axes et les objectifs de sa politique en matière d’immigration.

Invité mercredi 22 octobre, Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement Solidaire, a défendu son action et le Pacte Européen qu'il a fait signer aux 27 pays de l'UE : « Le vrai changement, c'est que l'on discute. J'ai signé 6 accords avec les pays terres d'émigration. Il faut savoir que deux immigrés sur trois qui arrivent en France proviennent du continent africain. Je suis allé voir les pays africains, et je leur ait dit : « Il faut qu'on se mette d'accord ». C'est l'immigration choisie et concertée ».
Et le ministre de préciser les termes de ce Pacte et le périmètre de son application : « Ca veut dire qu'on ne ferme pas les portes. Le pacte européen ce n'est pas une Europe bunker, ce n'est pas une Europe forteresse, mais ce n'est plus une Europe passoire. On accueille des jeunes professionnels, on les forme, on les qualifie, et au bout d'un certain nombre d'années, pour l'essentiel 6 ans, on les encourage à repartir dans leur pays pour que ces pays se développent. On pourra élever toutes les barrières de la Terre, ça ne servira à rien s'il n'y a pas un développement dans les pays d'origine ».

« Le droit de choisir qui on veut accueillir »

A ceux qui lui reprochent de mettre en place une immigration élitiste et choisie, Brice Hortefeux précise, sans nuance : « Il n'y a rien à cacher, rien à masquer. Notre pays a le droit de choisir qui il veut et qui il peut accueillir sur son territoire. Un étranger qui est en situation légale, qui respecte nos règles et partage nos valeurs, doit avoir pour l'essentiel les mêmes droits économiques et sociaux que les Français. Et effectivement, quand on est en situation irrégulière, on a vocation à être reconduit dans son pays d'origine ».
Enfin, pour mieux remettre le Pacte dans son contexte, le ministre de l'Immigration est revenu sur les chiffres de reconduites à la frontière, et sur ses objectifs de 2008 : « L'objectif était de 25 000 (reconduites à la frontière, ndlr), ce sera autour de cela, voire un peu plus. C'est un message qui passe non seulement ici, mais qui passe aussi dans les pays terres d'origine qui comprennent chaque jour davantage qu'on ne vient pas en France si on n'y est pas autorisé ».

La rédaction-Bourdin & Co