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Grèce

Le "pot le plus célèbre de l'Histoire": un vase antique grec du British museum prêté au musée de l'Acropole

"Meidias hydria", un vase grec vieux de 2.500 ans prêté par le British Museum pour quatre mois au musée de l'Acropole d'Athènes, photographié le 5 décembre 2023, à Londres.

"Meidias hydria", un vase grec vieux de 2.500 ans prêté par le British Museum pour quatre mois au musée de l'Acropole d'Athènes, photographié le 5 décembre 2023, à Londres. - Angelos Tzortzinis / AFP

Ce vase, "l'hydrie de Meidias", serait du même type que ceux sculptés sur le Parthénon d'Athènes. Mis au jour en Italie, il avait été acquis par un Britannique, qui l'avait vendu au British Museum en 1772.

Un retour. Un célèbre vase en céramique vieux de 2.500 ans a été prêté pour quatre mois au musée de l'Acropole d'Athènes où il sera exposé avec d'autres oeuvres d'art, ont annoncé ce mardi 5 décembre les organisateurs.

L'exposition intervient une semaine après une brouille diplomatique entre Athènes et Londres sur le long différend du retour à Athènes des fameuses frises du Parthénon exposées au British museum.

Qualifié par le British Museum de "pot le plus célèbre de l'Histoire", cette cruche d'eau "l'hydrie de Meidias" du nom de l'artiste athénien date de 420 avant notre ère, environ une décennie après l'achèvement du temple du Parthénon à Athènes. Mis au jour en Italie, ce vase avait été acquis par Sir William Hamilton, ambassadeur britannique auprès du royaume de Naples, qui l'avait vendu au British Museum en 1772.

Sculptés sur le Parthénon

Nikolaos Stampolidis, directeur du musée de l'Acropole et spécialiste de l'histoire de l'Antiquité grecque a émis l'hypothèse lors d'une conférence de presse que ce vase était du même type que ceux sculptés sur le Parthénon, utilisés lors d'une procession religieuse en l'honneur d'Athéna, la déesse d'Athènes.

L'objet fait partie d'une collection de 165 oeuvres d'art, comprenant des pièces de monnaie, des céramiques, des vases, des sculptures, des mosaïques, des manuscrits, des porcelaines et des peintures, provenant de certains des plus grands musées d'Europe.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait annulé au dernier moment une rencontre prévue mardi dernier avec son homologue grec Kyriakos Mitsotakis en visite alors à Londres, au cours de laquelle le dossier des frises du Parthénon devait être abordé.

Retirés de l'Acropole au XIXe siècle

Athènes revendique depuis des décennies ces sculptures qui ont été retirées du temple de l'Acropole au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Thomas Bruce, le comte d'Elgin.

Nikos Stampolidis a indiqué que le prêt de "l'hydrie de Meidias" n'est pas lié à la question des marbres du Parthénon.

"Les prêts destinés à l'exposition actuelle sont une chose, les marbres du Parthénon en sont une autre", a-t-il déclaré.

Il a toutefois réitéré qu'Athènes "veut que les sculptures du Parthénon reviennent au musée de l'Acropole pour toujours". "La planète entière le souhaite", selon lui. Athènes fait pression sur Londres pour obtenir un accord qui permettrait de restituer les sculptures dans le cadre d'une sorte d'accord de prêt.

S.R. avec AFP