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Grèce

L'OMS indique par erreur que des Grecs s'inoculent volontairement le VIH

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L'information -erronnée- a fait la une de très nombreux médias lundi. En septembre dernier, l'OMS a publié un rapport sur les "déterminants sociaux de la fracture sanitaire en Europe", passé pour le moins inaperçu jusqu'à ce que lundi, une phrase perdue parmi les 170 pages surgisse et soit relevée en boucle par de nombreux journalistes dans le monde.

On y lit en substance que le taux d'infection au VIH est en augmentation en Grèce, et que la moitié des nouvelles infections seraient volontaires. La maladie serait contractée de manière consentie pour toucher quelque 700 euros d'aides sociales et un traitement plus rapide de substitution aux drogues. Haro sur la crise sociale en Grèce, qui force des gens à s'injecter une maladie mortelle! L'indignation est générale.

Problème: cette phrase provient en réalité d'une mauvaise interprétation d'une étude datant de 2011, qui relevait quelques cas de la sorte, mais très anecdotiques. Mardi, l'OMS a fait son mea culpa, reconnaissant une "énorme erreur d'édition" via un communiqué. "L'OMS reconnaît qu'il n'y a aucun élément suggérant que les contaminations volontaires au VIH dépassent le cadre de quelques cas anecdotiques." L'organisation rappelle cependant que "la Grèce a signalé une augmentation significative de 52% des nouvelles infections par le virus du sida entre 2010 et 2011", en raison notamment de l'usage croissant de drogues.

Alexandra Gonzalez