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Frappe meurtrière, aides occidentales: la situation après 20 semaines de guerre en Ukraine

Une frappe sur un immeuble dans l'Est de l'Ukraine à Tchassiv Iar ce dimanche 10 juillet.

Une frappe sur un immeuble dans l'Est de l'Ukraine à Tchassiv Iar ce dimanche 10 juillet. - Handout / UKRAINE EMERGENCY MINISTRY PRESS SERVICE / AFP

Plusieurs frappes aériennes ont fait des dizaines de morts en Ukraine la semaine passée. Près de 50 civils ont ainsi été tués dans une ville convoitée par Moscou pour conquérir le Donbass.

La Russie poursuit ses avancées dans l'est de l'Ukraine, malgré une résistance toujours importante de Kiev. Les Occidentaux, eux, continuent de soutenir financièrement l'Ukraine et de condamner Moscou au niveau international.

• Une frappe contre un immeuble fait 46 morts

La Russie a frappé ce dimanche un immeuble d'habitation à Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk. Ce mercredi, les secours ukrainiens ont révélé que le bilan humain était d'au moins 46 morts.

Lundi, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, avait affirmé que "plus de 300" combattants ukrainiens avaient été tués dans une frappe sur Tchassiv Iar, sans évoquer l'immeuble d'habitation, mais parlant à la place de "missile de haute précision" ayant détruit un "point de déploiement" de l'armée ukrainienne.

• Sloviansk visée après la chute de Severodonetsk et Lyssytchansk

Après avoir conquis Severodonetsk et Lyssytchansk et pris le contrôle de l'oblast de Lougansk, la Russie veut s'emparer de l'oblast de Donetsk. L'objectif est ainsi de contrôler l'entièreté du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Pour y parvenir, l'armée russe compte conquérir Sloviansk.

L'armée ukrainienne assure pour le moment avoir repoussé les assauts. Pour préparer son avancée, la Russie devrait viser d'autres cibles aux alentours selon le ministre de la Défense britannique. "Dans le Donbass, les forces russes vont probablement se concentrer sur la prise de plusieurs petites villes au cours de la semaine à venir, notamment Siversk et Dolyna, aux abords de Sloviansk et de Kramatorsk", a-t-il écrit sur Twitter.

• 52 soldats russes tués par une frappe ukrainienne

Kiev ne veut pas perdre de sa vigueur alors que Moscou poursuit son avancée en Ukraine. Ce mardi, une frappe a touché un dépôt de munition de l'armée russe à quelques dizaines de kilomètres de Kherson, dans le sud du pays. Selon des responsables militaires ukrainiens, 52 soldats russes ont été tués dans cette attaque.

De son côté, le chef de l'administration militaro-civile installée dans cette localité par les forces russes, Vladimir Leontiev, a dénoncé un "acte de terrorisme" et "une tragédie terrible", affirmant sur Telegram: "il n'y a pas de cible militaire ici".

• Nouvelles aides occidentales à l'Ukraine

Alors que les États-Unis ont annoncé verser une nouvelle aide économique d'1,7 milliard de dollars à l'Ukraine mardi, les ministre des Finances de l'Union européenne ont quant à eux approuvé un versement d'un milliard d'euros. Il s'agit d'une première tranche d'un paquet de 9 milliards d'euros annoncés par la Commission européenne au mois de mai dernier.

En prenant en compte cette aide, le montant total de l'assistance macrofinancière des Vingt-Sept à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe est de 2,2 milliards d'euros.

• La Russie interpellée au G20

Le G20 des chefs de la diplomatie, sur l'île indonésienne de Bali, a été l'occasion d'une première rencontre depuis le début de l'invasion entre le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ce dernier a boudé les réunions avec ses homologues après un flot de déclarations occidentales condamnant la guerre.

L'Indonésie, pays hôte, a appelé à "régler les différends à la table de négociations, pas sur le champ de bataille", soulignant que "comme toujours, les pays pauvres et en développement sont les plus touchés" par les retombées du conflit. Sergueï Lavrov a reproché à ses collègues occidentaux d'avoir occulté les questions économiques mondiales pour se livrer à "une critique effrénée de la Russie sur la situation en Ukraine".

Antony Blinken a notamment sommé la Russie de "laisser sortir les céréales" bloquées dans les ports ukrainiens.

Anthony Audureau avec AFP