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Europe

François Baroin juge historique le plan de soutien à la Grèce

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a qualifié vendredi d'historique le nouveau plan de soutien à la Grèce décidé la veille par les dirigeants de la zone euro. /Photo d'archives/REUTERS/John Kolesidis

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a qualifié vendredi d'historique le nouveau plan de soutien à la Grèce décidé la veille par les dirigeants de la zone euro. /Photo d'archives/REUTERS/John Kolesidis - -

PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie, François Baroin, a qualifié vendredi d'historique le nouveau plan de soutien à la Grèce...

PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Economie, François Baroin, a qualifié vendredi d'historique le nouveau plan de soutien à la Grèce décidé la veille par les dirigeants de la zone euro et a insisté sur le rôle décisif joué par Nicolas Sarkozy dans ce succès.

Cet accord, arraché au forceps lors du sommet de Bruxelles, implique le secteur privé et réforme de manière spectaculaire le Fonds de stabilité pour en faire un embryon de fonds monétaire européen.

"Les réponses apportées sont exceptionnelles, sont des réponses profondes, puissantes, durables qui donnent des garanties à la Grèce d'accompagner dans la durée sa remise à un niveau acceptable", a déclaré François Baroin sur RTL.

"C'est une réponse profonde, puissante pour éviter tout risque de contagion par une association public-privé et des modalités techniques (...) concernant le Fonds européen, qui trace aussi des perspectives d'avenir sur la future gouvernance économique européenne", a-t-il ajouté.

Les Etats de la zone euro ont pris leurs précautions au cas où les agences de notation décideraient de déclarer la Grèce en situation de défaut partiel. Ils s'engagent à fournir à la Banque centrale européenne les garanties nécessaires pour qu'elle continue de refinancer la Grèce et ses banques.

Le nouveau plan grec, d'un montant total de 109 milliards d'euros, sera par ailleurs rehaussé, comme l'avait demandé l'Allemagne, d'une participation des banques et assureurs européens dont le montant restait peu clair jeudi soir mais qui pourrait aller jusqu'à 37 milliards d'euros, selon le communiqué final du sommet.

Les banques européennes ont consenti quelque 50 milliards de pertes sur 10 ans pour venir en aide à la Grèce, précise-t-on de source proche de l'Elysée.

"Beaucoup de choses ont changé hier", a dit François Baroin. "C'était un vrai rendez-vous d'histoire. Vous me permettrez de saluer la dimension, l'énergie, l'impulsion et le sens du mouvement que le président de la République a eu depuis mercredi dans ses discussions avec la chancelière (Angela Merkel) et hier avec l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement."

SAUVER L'EURO

Le couple franco-allemand, a souligné François Baroin, a joué un rôle déterminant dans les négociations.

"On voit bien que lorsque le couple franco-allemand est au rendez-vous de l'histoire, l'Europe est entraînée sur une perspective qui est plus stable", a-t-il dit.

Pour la ministre du Budget, Valérie Pécresse, il fallait secourir la Grèce pour défendre la monnaie unique, un acquis indispensable à ses yeux pour les pays de la zone euro, et en particulier la France.

"Nous avons décidé de sauver la Grèce parce que nous avons décidé de sauver et protéger l'euro", a-t-elle dit sur RMC.

"Si nous avions laissé tomber la Grèce, l'euro aurait été attaqué, tous les autres pays de la zone euro auraient été attaqués et nous nous serions retrouvés en difficulté", a-t-elle ajouté.

"Si nous avions laissé tomber la Grèce, ce sont les Français qui auraient payé. L'euro est un acquis absolument indispensable pour les Français."

Ni François Baroin, ni Valérie Pécresse n'ont voulu parler de défaut de paiement de la Grèce mais les deux ont reconnu que sa dette avait été réaménagée.

"La Grèce va rembourser sa dette mais avec une échéance plus longue et avec des taux d'intérêt plus bas", a résumé Valérie Pécresse, qui s'est réjouie de la solidarité européenne dans la gestion de cette crise.

"L'Europe est unie et solidaire et quand un pays est en difficulté, on ne le laisse pas tomber", a-t-elle dit.

Patrick Vignal, édité par Jean-Baptiste Vey