Syrie: sous le feu des critiques, l'Espagne refuse finalement une escale à une flottille russe
L'Espagne a finalement cédé. Sous le feu des critiques de l'Otan, le pays a finalement décidé d'interdire l'accès de son port de Ceuta, en territoire marocain, à un navire russe en route vers la Syrie. D'abord accepté, la demande d'escale des Russes a finalement été refusée, l'Espagne craignant de subir le courroux de ses alliés.
Les navires russes font escale depuis des années
Dans un courrier électronique, le ministère espagnol des Affaires étrangères a pourtant précisé que des bâtiments russes font escale depuis des années dans les ports espagnols et que chaque escale est autorisée au cas par cas, en tenant compte en premier lieu de la sécurité de l'environnement et de la ville et la population concernées.
La Russie avait annoncé à la mi-octobre que son porte-avions Amiral Kouznetsov et son escorte se dirigeaient vers la Syrie, avec des avions et des hélicoptères de combat, pour renforcer la présence militaire russe dans cette zone.
La position de la Russie dans le conflit syrien en cause
Même si le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg estime que "c'est à chaque allié de décider (...) s'il fournit un ravitaillement à des navires russes", il a rappelé que la possible utilisation du porte-avions russe pour augmenter les frappes sur Alep suscitait l'inquiétude de l'Alliance atlantique. Le président du groupe libéral au parlement européen, Guy Verhofstadt, a quant à lui rappelé que le gouvernement espagnol avait cosigné ce mois-ci des conclusions des 28 membres de l'UE accusant la Russie de "crimes de guerre" en Syrie.
Face à la polémique suscité, l'ambassade de Russie a finalement décidé de retirer sa demande d'autorisation d'escale. "La route de nos navires de guerre a été modifiée", a confirmé un porte-parole de l'ambassade russe à Madrid, Vasily Nioradze, cité par l'agence Interfax.