Saint-Jacques de Compostelle: les familles des victimes dans l'angoisse

Depuis ce jeudi, au centre d’information et de coordination improvisé à Saint-Jacques-de-Compostelle, des familles sans nouvelles de leurs proches sont dans l’attente. Sur place, les services municipaux, la Croix rouge et les bénévoles se démènent pour alléger leurs angoisses.

Devant la Ciersa, entreprise reconvertie en centre d'information chargé de reconnaître les corps des victimes de Saint-Jacques de Compostelle, l'attente est insupportable pour les familles. Sur place, elles sont des dizaines à être sans nouvelle de leurs proches. Beaucoup se réfugient derrière les véhicules des urgences ou entre les murs de la Ciersa, pour fuir les photographes et les caméras, ou trouver du réconfort.

Les bénévoles de la Croix-Rouge complètent une importante équipe de médecins, d’infirmiers, d’agents municipaux, présent aux chevets des familles. "Nous les aidons à espérer et à attendre. Nous faisons tout notre possible pour que leur attente soit courte", explique Carmen Reija, bénévole à la Croix-Rouge. " La mairie et la protection civile sont aussi sur place. "Les familles sont exténuées, elles souffrent beaucoup, elles angoissent beaucoup, c'est pour cela que nous sommes constamment à leurs côtés, pour les soutenir, leur tendre la main, les prendre dans nos bras", ajoute Angel Carras, maire de Saint-Jacques de Compostelle.

Mais parmi les femmes et les hommes présents, certains ont déjà appris la perte d’un proche et sont là pour bénéficier d’un soutien psychologique. "Que pouvons-nous dire une famille endeuillée? Au début, nous pouvons juste être à leurs côtés. ce n'est que longtemps après, que nous les aideront à affronter avec des techniques spécifiques.", confie Jorge Carballibo, responsable de la cellule psychologique.

A.-L.B. avec Benoît Lordelot