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Espagne

Le collégien espagnol "s'est effondré" après avoir tué son professeur à l'arbalète

Des bougies et des fleurs ont été déposées devant l'école Joan-Fuster à Barcelone, là où a été tué lundi un professeur.

Des bougies et des fleurs ont été déposées devant l'école Joan-Fuster à Barcelone, là où a été tué lundi un professeur. - Quique Garcia - AFP

Un enseignant décrit dans une interview donnée mardi à une chaîne espagnole son face-à-face avec l'adolescent qui venait de tuer son professeur à l'arme blanche et de blesser quatre autre personnes, dans un collège de Barcelone.

C'est un drame qui a marqué l'opinion espagnole. Le collégien catalan de 13 ans, qui a tué lundi un professeur avec une arbalète dans un collège de Barcelone, a fondu en larmes en réalisant ce qu'il avait fait, raconte mardi un enseignant.

Dans une interview diffusée par la chaine de télévision Telecinco, David Jurado Fernandez, qui enseigne l'éducation physique au collège Joan-Fuster, décrit son face-à-face avec l'adolescent qui venait de tuer un professeur, et de blesser deux autres enseignants ainsi que deux élèves.

"Ce n'était pas lui, c'était un robot"

David Jurado a compris qu'un drame se nouait en voyant des élèves paniqués courir vers la cour. Ils disaient "qu'il y avait un fou dans le collège" et "qu'il menaçait tout le monde", a-t-il raconté.

L'enseignant s'est alors précipité vers le deuxième étage, où il a vu le collégien "un couteau à la main". Il s'est alors mis en quête d'un bâton avant d'aller à sa rencontre et, revenu sur les lieux, il a découvert un corps gisant face contre le sol. Il s'est alors approché et a trouvé l'adolescent dans une classe.

Le mineur, qui selon les premiers éléments de l'enquête a souffert d'une crise psychotique, finissait de préparer un cocktail molotov.

"J'ai commencé à lui parler (...) pour qu'il reprenne conscience car ce n'était pas lui, c'était un robot. Au début il répétait des choses de façon mécanique mais peu à peu, est revenu son véritable esprit, celui qui se cachait derrière ce robot". 

"Avant lundi, c'était un élève fantastique"

"Peu à peu, il a repris conscience, il a lâché ses armes", a raconté l'enseignant. "Nous nous sommes assis pour parler et là, il s'est effondré, il s'est mis à pleurer (...) je crois que le monde s'est effondré pour lui". Avant lundi, "c'était un élève fantastique, il avait un comportement merveilleux pendant mes cours", a-t-il ajouté.

Le gouvernement régional catalan a décrété une journée de deuil et toutes les écoles de Catalogne ont observé une minute de silence mardi en hommage au professeur tué, qui était âgé de 35 ans. Les quatre blessés, eux, sont hors de danger.

L'agresseur a été admis dans un hôpital de Barcelone. La loi en vigueur ne permet par de poursuivre les adolescents de moins de 14 ans.

M.G. avec AFP