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Espagne

L'Espagne fâchée par la lettre d'un élu flamand à une indépendantiste catalane détenue

Jan Peumans

Jan Peumans - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP

Mercredi, l'Espagne a protesté contre les affirmations du président du parlement flamand qui met en doute la démocratie en Espagne.

L'Espagne a vivement protesté contre les affirmations du président du parlement flamand en Belgique, le séparatiste Jan Peumans, qui mettait en doute la démocratie en Espagne dans une lettre adressée à une indépendantiste catalane emprisonnée, a-t-on appris de source diplomatique.

"L'ambassadeur belge a été convoqué par la directrice générale pour l'Europe du ministère des Affaires étrangères le 20" septembre, a indiqué une source diplomatique espagnole.

"L'objectif de la convocation était de lui faire part de notre profond malaise quant au contenu et aux termes de la lettre envoyée par le président du parlement flamand, en sa qualité de représentant institutionnel, à Mme (Carme) Forcadell, et qui a été publiée sur les réseaux sociaux", a-t-elle précisé.

"Action scandaleusement anti-démocratique"

Une lettre de protestation a été transmise "en parallèle" au président du parlement flamand, selon la même source.

Dans son courrier en catalan, Jan Peumans présentait les violences policières ayant émaillé le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre 2017 en Catalogne comme "une action scandaleusement anti-démocratique".

"Maintenir les politiques (catalans) en détention pendant des mois l'est encore davantage et constitue une preuve que le gouvernement central en Espagne est incapable de remplir les conditions d'une Union européenne démocratique et moderne", avait également accusé l'élu indépendantiste flamand dans son courrier.

Une détention qui fait débat

Le placement en détention provisoire de neuf indépendantistes catalans, pour leur rôle dans le processus ayant conduit à la tentative de sécession d'octobre 2017, fait débat en Espagne.

Ces détenus - qui encourent jusqu'à 25 ans de prison s'ils sont condamnés pour "rébellion" - avaient été transférés durant l'été d'établissements pénitentiaires proches de Madrid vers des prisons en Catalogne, dans un geste d'apaisement du nouveau gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez.

B.L. avec AFP