Espagne : l'incendie en Catalogne toujours actif

Le feu, qui s'est déclaré ce dimanche à la frontière entre la France et l'Espagne, avait brûlé plus de 13.800 hectares ce lundi soir. Attisé par une forte tramontane, vent soufflant du nord-ouest, il a fait quatre morts, trois Français et un Espagnol.

Les bombardiers d'eau ont dû se poser lundi soir en raison du vent mais il "s'est adouci pendant la nuit et on prévoit qu'ils vont se joindre aux moyens aériens dans la matinée", a indiqué une porte-parole des pompiers de Catalogne.

Une légère accalmie du vent avait permis, dès l'aube de ce lundi, l'intervention des avions et hélicoptères bombardiers d'eau, 33 appareils au total, espagnols et français, qui appuyaient environ 1.500 personnes au sol, dont 500 pompiers, épaulés par des centaines de volontaires, militaires, policiers ou gardes forestiers.

La fumée était visible depuis Barcelone, à plus de 150 km au sud de la frontière, et une odeur de brûlé enveloppait la ville. Cependant, l'incendie ne progressait presque plus, après avoir détruit depuis la veille plus de 13.800 hectares de végétation.

Des milliers d'habitants confinés chez eux

L'autoroute qui relie la France à l'Espagne, entre Perpignan et Figueres, a pu rouvrir dans les deux sens ce lundi, après avoir été fermée à deux reprises depuis la veille. La ligne de TGV entre Perpignan et Barcelone a également été rétablie.

Des milliers d'habitants ont reçu la consigne de rester confinés chez eux, côté espagnol, dans 17 villages, tandis que ceux qui ont fui étaient hébergés dans des centres d'urgence, notamment à Figueres, à une vingtaine de kilomètres au sud de La Junquera.

L'incendie est probablement dû "à une imprudence"

L'incendie, probablement dû "à une imprudence", peut-être un mégot jeté par négligence, selon les autorités catalanes, avait éclaté ce dimanche sur le territoire de la commune franco-espagnole du Perthus.

"Cela a commencé à une heure de l'après-midi, au Perthus, près de La Junquera. Le vent était très fort, un fort vent du nord. Nous avons vu aussitôt des nuages de fumée s'élever", raconte un habitant du village de Terrades. "C'était impressionnant, très fort, sur un front très large".