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Elections en Autriche: la coalition du centre sous pression

Werner Faymann est le chancelier allemand, et candidat social-démocrate aux élections ce dimanche.

Werner Faymann est le chancelier allemand, et candidat social-démocrate aux élections ce dimanche. - -

Les Autrichiens renouvellent dimanche leur parlement au cours d'élections législatives qui devraient maintenir de justesse la grande coalition au pouvoir.

Ce sera serré. Ce dimanche, les Autrichiens sont appelés aux urnes pour les élections législatives. Quelque 6,4 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire les 183 députés de leur Conseil national, la chambre basse du parlement. Les bureaux de vote ouvrent à 6 heures et les premières estimations sont attendues vers 14h30.

Une poursuite pour cinq ans de plus de la coalition entre les deux grands partis du centre, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs de l'ÖVP, est le scénario le plus probable, selon les derniers sondages qui les créditent d'environ 50% des suffrages. Toutefois, il s'agirait de leur plus mauvais score depuis l'avènement de la 2e République, après l'effondrement en 1945 de la dictature nazie.

Les Autrichiens, qui ont privilégié depuis 68 ans les alliances entre ces deux formations, gage de stabilité dans le pays, n'éprouvent pas un grand enthousiasme pour leur gouvernement, dirigé par le social-démocrate Werner Faymann.

L'extrême droite pourrait créer la surprise

Ce dernier peut certes mettre en avant un bilan économique honorable. La république alpine, profitant de la force de son principal partenaire commercial, l'Allemagne, a traversé la crise de la zone euro sans trop de dégâts et surtout le taux de chômage est resté le plus bas de l'Union européenne, avec 4,8% en juillet, soit un quasi-plein emploi.

Mais les nombreux scandales de corruption ayant éclaboussé tous les partis sauf les Verts, conjugués à des querelles internes paralysantes pour toute réforme, ont lourdement pesé sur la popularité de l'équipe au pouvoir.

La campagne clientéliste et plutôt terne menée par les grands partis n'a pas arrangé les choses et permis à d'autres formations, notamment l'extrême-droite du FPÖ, de se ressaisir en fin de parcours. Il est crédité d'environ 20% des intentions de vote et pourrait ravir aux conservateurs leur rang de deuxième parti d'Autriche.

A. K. avec AFP