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Dnipro bombardée, 2,5 millions de réfugiés: la situation au seizième jour de la guerre en Ukraine

Des pompiers sur les lieux d'une frappe russe ayant touché une usine de chaussures à Dnipro, le 11 mars 2022

Des pompiers sur les lieux d'une frappe russe ayant touché une usine de chaussures à Dnipro, le 11 mars 2022 - Emre CAYLAK © 2019 AFP

Les combats et les bombardements continuent en Ukraine, alors que les Occidentaux annoncent de nouvelles sanctions contre Moscou.

Les Occidentaux ont voulu montrer un visage d'unité face à l'offensive russe en Ukraine ce vendredi. Les États membres de l'Union européenne et les États-Unis ont ainsi annoncé de nouvelles mesures à venir pour sanctionner Moscou. Pendant ce temps, les combats continuent, notamment à Dnipro, ville qui était jusqu'alors relativement épargnée par les bombardements.

• Des frappes russes à Dnipro visent les civils

La ville de Dnipro, située dans le centre de l'Ukraine, a été la cible de bombardements russes ce vendredi. Des zones civiles ont été touchées, faisant un mort d'après les secours ukrainiens dans un communiqué. La ville est le point d'arrivée d'un couloir humanitaire mis en place par Moscou.

D'autres villes relativement épargnées depuis le début du conflit ont été touchées par des frappes aériennes. C'est notamment le cas de Lutsk, dans le nord-ouest de l'Ukraine, où un aérodrome a été "mis hors service", d'après le porte-parole du ministère russe de la Défense.

• 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine

Les Nations unies ont déclaré ce vendredi que plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début du conflit. Un chiffre qui pourrait, à terme, atteindre 4 millions de personnes pour un pays qui comptait près de 40 millions d'habitants en 2020.

"Nous estimons également qu'environ 2 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine. Des millions sont obligées de quitter leur domicile à cause de cette guerre insensée", a écrit sur Twitter Filippo Grandi, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

116.000 réfugiés qui ont quitté le pays étaient des ressortissants de pays tiers, a par ailleurs ajouté l'Organisation internationale pour les migration (OIM). Dans ce contexte, la Pologne est très largement le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés.

• Macron promet des sanctions "massives" si la guerre continue

À l'issue du sommet européen organisé à Versailles ces jeudi et vendredi, Emmanuel Macron a assuré que de nouvelles sanctions pourraient être prises à l'encontre de la Russie dans les prochains jours. L'exportation de produits de luxe vers la Russie a notamment été décrétée par Ursula von der Leyen.

Si les choses continuent sur le plan militaire, (...) nous prendrons des sanctions nouvelles, y compris des sanctions massives", a déclaré le président français devant la presse, en affirmant que l'UE soutiendrait l'Ukraine "jusqu'au bout".

Le président français a notamment assuré que "rien n'est interdit, rien n'est tabou" concernant ces sanctions. Un appel entre Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Vladimir Poutine doit d'ailleurs avoir lieu dans la soirée.

• Biden veut éviter "la Troisième guerre mondiale"

Peu après la prise de parole d'Emmanuel Macron, Charles Michel et Ursula von der Leyen, c'est le président américain Joe Biden qui s'est exprimé ce vendredi. Il a notamment profité de l'occasion pour répondre à une question sur la possible utilisation d'armes chimiques par Moscou en Ukraine.

Il a assuré que "la Russie paiera le prix fort" si elle venait à utiliser des armes chimiques dans ce conflit.

De plus, Joe Biden a assuré qu'il voulait éviter une "confrontation directe entre l'Otan et la Russie", car elle provoquerait "la Troisième guerre mondiale". "Nous n'allons pas combattre une guerre contre la Russie en Ukraine", a-t-il donc martelé.

Enfin, il a annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou, à commencer par l'exclusion de la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial. Cela devrait notamment entraîner une explosion des tarifs douaniers russes.

• YouTube bannit les médias pro-russes dans le monde entier

YouTube, qui avait déjà banni RT et Sputnik en Europe après une demande de l'Union européenne, a élargi cette sanction au monde entier. La plateforme de diffusion de vidéos appartenant à Google assure que la mesure est "effective immédiatement". Depuis le début du conflit, plus de 1000 chaînes ont été supprimées pour ne pas avoir respecté le règlement.

"Nos équipes continuent de suivre la situation, et sont prêtes à prendre des mesures supplémentaires", a conclu le communiqué de la plateforme publié sur les réseaux sociaux.

En représailles aux sanctions apposées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, la Russie a récemment interdit l'utilisation de Facebook sur son territoire, et restreint l'accès à Twitter.

Anthony Audureau avec AFP