Disparition de Maddie: l'enquête rouverte au Portugal

Des "éléments nouveaux" ont permis la réouverture de l'enquête sur la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann au Portugal en 2007.

La justice portugaise a rouvert l'enquête sur la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann au Portugal en 2007, a annoncé jeudi le ministère public, en évoquant des "éléments nouveaux" dans cette affaire très médiatisée.

La police portugaise avait classé l'affaire en 2008 après quatorze mois d'investigations controversées, marqués notamment par la mise en examen des parents de la fillette.

Ces derniers se sont félicités de la réouverture par la justice portugaise de l'enquête sur la disparition de leur petite fille, espérant "que cela va enfin permettre de la retrouver et de découvrir le responsable de ce crime", ont réagi Kate et Gerry McCann dans un communiqué.

Un réseau pédophile?

D'après le quotidien populaire Correio da Manha, la police judiciaire, qui en mars 2012 avait détaché une équipe pour réexaminer le dossier depuis Porto, souhaitait rouvrir l'enquête afin de reprendre la piste d'un enlèvement organisé par un réseau pédophile.

Madeleine McCann, alors âgée de trois ans, avait disparu le 3 mai 2007 dans la station balnéaire de Praia da Luz, où séjournait sa famille en vacances.

Deux enquêtes ouvertes

Après avoir passé deux ans à étudier le dossier, le Royaume-Uni a officiellement ouvert sa propre enquête en juillet dernier et adressé au Portugal une demande de coopération judiciaire.

La PJ portugaise avait ainsi détaché une équipe dans le sud du pays afin de réaliser les démarches requises par les autorités britanniques. La réouverture du dossier devrait notamment lui permettre de recueillir de nouveaux témoignages.

Les policiers britanniques comptent désormais se rendre régulièrement au Portugal et les deux enquêtes se poursuivront en parallèle. "Les deux parties de l'enquête se trouvent à un stade relativement précoce et beaucoup de travail reste à faire", a souligné l'inspecteur principal Mark Rowley.

A. G. et M.G. avec AFP