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Europe

Deux Françaises retenues en Géorgie à cause d'une boîte de Dafalgan

Le dafalgan codéiné est autorisé en France mais encadré dans certains pays

Le dafalgan codéiné est autorisé en France mais encadré dans certains pays - -

Ces touristes françaises, qui étaient en possession de l'antalgique en version codéiné, ne peuvent plus quitter le pays car le médicament y est interdit.

Quand une boîte de Dafalgan codéiné mène au cauchemar. Depuis une semaine, deux touristes françaises, voyageant indépendamment l'une de l'autre, n'ont plus le droit de quitter le territoire géorgien, révèle France Info. En cause: la détention de l'antalgique contenant un opiacé, lequel est autorisé en France mais proscrit en Géorgie. Les Françaises attendent un procès.

"On ne peut rien faire pour vous"

Il y a huit jours, Arzu Bilici, une mère de famille habitant près de Strasbourg, voyageait en Turquie lorsqu’elle décide de passer la frontière pour profiter de quelques heures en Géorgie. Elle était alors loin d'imaginer que les médicaments prescrits pour ses maux de tête la contraindraient à un aller-simple dans le pays voisin.

Après avoir passé trois heures à la douane, raconte-t-elle à France Info, "le policier nous a dit vous allez nous suivre au commissariat". Les comprimés sont alors saisis et envoyés dans un laboratoire. A cela, on lui retire ses papiers.

Contacter le consulat de France, évidemment, Arzu Bilici y a pensé. Mais l'accueil aurait été glacial. "Le consul de France nous a dit: On ne peut rien faire pour vous. Estimez-vous heureuses de ne pas être en prison", affirme-t-elle.

"Je n'en peux plus"

Même son de cloche pour une autre Française à qui une mésaventure identique est arrivé. "C’est de l’ordre du privé, ce n’est pas d’ordre politique donc on ne peut rien faire", lui aurait lancé le consulat français.

Ne pouvant quitter le territoire, Arzu Bilici dort dans sa voiture devant le commissariat de la ville d'Akhaltsikhe, rapporte France Info. Cette mère de famille, en l'attente d'un procès, est au bout du rouleau.

"Je n’en peux plus. Je ne sais plus quoi faire. Mes enfants me manquent. Je veux ma liberté", réclame-t-elle en pleurs.