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Centrale de Zaporijia: un vice-ministre ukrainien évoque une situation "extrêmement dangereuse"

Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, a maintenu sur BFMTV que la Russie était à l'origine des tirs de missiles sur la plus grande centrale d'Europe.

"C’est la faute de la Russie." Invité de BFMTV, le vice-ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine s'est exprimé sur les tirs de missiles qui ont touché ce week-end la centrale de Zaporijia, occupée depuis mars par l'armée russe.

"La situation à la centrale de Zaporijia est très sérieuse étant donné que la Russie continue les provocations et les tirs. En effet, la situation est extrêmement dangereuse", a-t-il alerté sur notre antenne.

Le ministère russe de la Défense affirme quant à lui que "le régime de Kiev ne cesse pas les provocations afin de créer la menace d'une catastrophe à la centrale nucléaire". Si l'origine de ces tirs n'a pas été encore confirmée, ceux-ci mettent en danger les six réacteurs de la plus grande centrale nucléaire d'Europe. Pour Yevhen Perebyinis, le constat est clair: "L'Ukraine ne tire pas sur ses centrales nucléaires."

Le vice-ministre a alors expliqué que "l’Ukraine a fait tout son possible pour reconnecter cette centrale dans le réseau électrique ukrainien". Un réseau lourdement mis à mal depuis quelques jours. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que 10 millions de ses compatriotes étaient privés d'électricité à la suite de nombreuses frappes russes.

C'est pourquoi Yevhen Perebyinis a appelé "la communauté internationale de faire tout son possible afin de mettre la pression sur la Russie pour qu'elle arrête le chantage nucléaire".

Des négociations impossibles

"Notre président a dit que l’Ukraine n’a pas l’intention de se mettre à la table des négociations avec Poutine", a-t-il ajouté. Le vice-ministre a rejeté toute idée de négociations tant que l'ensemble du territoire de l'Ukraine, dont la Crimée, n'a pas été "dé-occupé".

L'organisation de "faux référendums" dans certaines régions et le recours à la torture dans certaines régions occupées sont pour lui des circonstances aggravantes qui devront être jugées devant un "tribunal spécial".

Théo Putavy