"Ça me pèse de lui parler": Macron assure que discuter avec Poutine n'est "pas agréable"

Emmanuel Macron a assuré ce vendredi que ses appels avec le maître du Kremlin n'étaient pas des moments faciles.

Un exercice particulier. Alors qu'Emmanuel Macron a enchaîné les appels téléphoniques avec Vladimir Poutine ces dernières semaines pour essayer de négocier la paix en Ukraine, le chef de l'État promet que ce n'est pas par gaieté de cœur.

"Ça me pèse de lui parler, ça n'est pas agréable. Mais qu'est-ce qu'on fait? On doit préparer le cessez-le-feu", déclare le président lors d'une interview sur Brut. 

Emmanuel Macron explique par ailleurs qu'il organise ces conversations avec Vladimir Poutine en coordination avec Kiev. "À chaque fois que je le fais, je le demande au président Zelensky. À chaque fois, le président ukrainien m'a dit: 'parler à Poutine est important pour moi. Fais-le, parce que moi je ne peux pas lui parler en direct'", a-t-il déclaré.

La France rassemble "les preuves" de crimes de guerre

Par ailleurs, le chef de l'État regrette que l'espoir pour un cessez-le-feu s'éloigne peu à peu. "Le jour d'après est rendu quasiment impossible compte tenu de ce que nous sommes en train de vivre sur le terrain. Comment revivre ensemble? Comment avoir un cessez-le-feu qui permet la fin de tout ça quand on a ces crimes de guerre?", s'est-il interrogé.

Concernant ces crimes de guerre, Emmanuel Macron a affirmé que la France rassemblait en ce moment "les preuves" des actions de la Russie. Il a déclaré qu'il ne voulait pas "d'impunité" pour les exactions qui ont été commises.

Anthony Audureau